Après l'annonce ce jeudi de la suspension des rotations des barges jusqu'à nouvel ordre en raison des blocages des quais, les travailleurs et voyageurs étaient nombreux à se rabattre sur des bateaux-taxis ce vendredi 2 février. "Je me suis réveillé à 5h du matin, je suis parti de Combani et je suis arrivé à 7h, ça doit faire près de deux heures que j'attends", explique un voyageur dans la file d'attente sur le quai de Mamoudzou.
"Ça fait un peu notre affaire, mais bon ce n'est pas le but", précise un propriétaire de bateau qui facture la traversée 10 euros par passager. "Je suis pour les grèves, mais je ne pense pas que ce soit la bonne solution de bloquer les barges." Ce chef d'entreprise a assuré le matin la traversée de son plombier, "bloqué depuis quatre jours en Grande-Terre."
La seule barge en service ce vendredi est déjà réservée pour assurer un service minimum. "On ne fait traverser que les véhicules d'urgences, sécurité et Samu, et le personnel du CHM pour les relèves des hôpitaux", explique François Renoton, le directeur d'exploitation du Service des Transports Maritimes. "On a un amphidrome pour pouvoir aller chercher les camions de ravitaillements en eau et en nourriture au quai Colas à Mamoudzou."