Le maire de Dzaoudzi-Labattoir, président de la communauté des Communes de Petite Terre, Saïd Omar Oili, a émis des doutes sur l’efficacité de la nouvelle proposition du ministre de l’Intérieur, qui remettrait en cause l’application de la Loi sur le droit du sol à Mayotte.
Dans une interview accordée au Journal du dimanche la semaine dernière, Gérald Darmanin a affirmé :
il n’y aura plus le même droit du sol à Mayotte qu’il y a sur le reste du territoire français.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-merLe Journal de Mayotte
Selon le président du NEMA, Nouvel Elan pour Mayotte, il serait plus judicieux de faire le bilan du texte régissant Mayotte en matière de droit du sol.
Un enfant né de parents étrangers ne peut acquérir la nationalité française que si l’un de ses parents réside sur le 101ème département de manière régulière et ininterrompue depuis plus de trois mois avant sa naissance. Cet amendement dit, « amendement Thani » du nom du sénateur Thani Mohamed Soilihi.
Le ministre de l’Intérieur aurait promis de durcir la loi en étendant l’obligation de résidence régulière aux deux parents et le délai passerait de trois mois à deux ans.
Saïd Omar Oili pose la question de la nationalité des enfants.
Ils seront des apatrides mais vivront à Mayotte. Les maires devront les scolariser comme l’exige la loi française. Le statut de ces enfants est un véritable problème que Mayotte et la France auront du mal à résoudre.
Saïd Omar Oili, maire de Dzaoudzi-Labattoir