« Mayotte entière est confrontée à des problèmes de violences » déplore-t-il, « nous, les élus, continuons à travailler pour accompagner les jeunes, trouver des formations… mais appliquer des sanctions aussi ! L’Etat a aussi son rôle à jouer. Les associations font du bon travail… Mais on n’a pas encore trouvé la solution miracle contre la violence ». L’élu rappelle que le social « bouffe énormément le budget du Conseil Départemental. Mayotte a besoin de beaucoup de moyens, mais ils ne sont pas là ».
« Les parlementaires favorables à la loi Mayotte sont contre les Mahorais »
Interrogé sur le projet de « Loi Mayotte », Ben Issa Ousseni réaffirme que les propositions du gouvernement « sont très en dessous de la demande des Mahorais. La population a fait des propositions, elles ne sont pas retenues. C’est pourquoi nous avons voté contre », et il ajoute : «les parlementaires favorables à la loi Mayotte sont contre les Mahorais ! ». Il appelle à nouveau la convergence des droits « les bénéficiaires du RSA à Mayotte ont du mal à vire avec 300 euros, alors que cette allocation est de 600 euros en métropole »
A propos de la crise de l’eau, Ben Issa Ousseni estime que dans les jours qui viennent « la situation va revenir à la normale ». S’agissant des prix de l’eau en bouteilles, il attend des propositions de l’Etat : «Il n’y a plus d’octroi de mer sur l’eau ». Il en appelle à la responsabilité des commerçants : « Les importateurs ne jouent pas le jeu, mais le département ne peut pas imposer un prix. Nous n’avons pas les moyens juridiques ».
Affaire du port de Longoni : « Je n’ai pas envie de soupçonner qui que ce soit »
Le président du département a également été interrogé sur l’affaire du port de Longoni. Les professionnels de l’Union Maritime ont porté plainte en justice pour « faux et usage de faux » concernant les tarifs de l’outillage portuaire. Le document de 2016 fixant les tarifs comporterait une fausse signature de l’ancien président du Conseil Départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani accompagnée d’un vrai cachet qui aurait été dérobé. « Je n’ai pas de commentaire, je laisse la justice faire son travail… Je n’ai pas envie de soupçonner qui que ce soit » dit-il.
Le président du CD s’est enfin montré favorable au passe vaccinal entré en vigueur dans le département : « j’ai perdu des êtres chers, mon père est décédé. Il n’était pas vacciné, on en était qu’au début de la campagne de vaccination. Je crois à la vaccination. J’ai eu ma troisième dose et si nécessaire j’en ferai une quatrième »