« En parler cela fait du bien, ça libère psychologiquement, ça vide d’un poids énorme » dit Nadjilat. Toutes deux ont dû s’exiler pour se soigner :
A Mayotte on ne peut pratiquer que la chimiothérapie. Pour la radiothérapie et la chirurgie, il faut aller ailleurs, à la Réunion, cet exil est une double peine
Elles insistent toutes deux sur la prévention : « une femme doit se palper les seins au moins une fois par mois après les menstruations, si on sent une petite boule, un ganglion, si on a le moindre doute il faut aller voir un médecin généraliste.
Le cancer du sein peut toucher même les plus jeunes ». Selon elles, il manque une véritable campagne de prévention et de dépistage à Mayotte :
beaucoup de femmes sont dans le déni, souvent à la Réunion les soignants constatent que les malades évacués sanitaires de Mayotte arrivent trop tard, dans un état quasi-désespéré.
Dans le cadre du mois «octobre rose », Yasmina Aouny et Nadjlat Attoumani seront présentes à une réunion d’information prévue ce samedi 2 octobre à 9h00 à la mairie de Mamoudzou.