Zakia Madi était âgée d’une vingtaine d’année lorsqu'elle manifestait ce 13 octobre 1969 à l’embarcadère de Mamoudzou. La foule devait empêcher un notable mahorais d’aller aux Comores ce jour-là.
La tension était telle que les forces de l’ordre de la garde comorienne font usage d’armes offensives contre les manifestants. Plusieurs personnes seront blessées, Zakia Madi n’aura pas cette chance. Elle décèdera lors de son évacuation vers l’hôpital de Dzaoudzi. L’autopsie du docteur Martial Henry mentionnera des éclats de grenade dans le ventre.
Bien qu’originaire de Ouangani, elle sera enterrée ce même jour à Labattoir
Zakia Madi deviendra alors une des figures emblématiques de la lutte pour Mayotte française. Considérée comme mort en martyre, le slogan « Zakia Madi a donné son sang pour sa patrie » sera répandu un temps dans les années 70.
En 2002 le dramaturge Alain Kamal Martial écrira “Zakia Madi, la chatouilleuse” une pièce de théâtre en sa mémoire, une place portera son nom à Mamoudzou, une plaque l’honore à Ouangani, des rues à Bouéni et Chirongui.