L’archipel de Zanzibar a été jusqu’à présent la région la mieux préservée du paludisme de toute l’Afrique de l’Est. Le taux de prévalence était de 0,4%. L’Organisation Mondiale de la Santé avait félicité les autorités pour leur politique active de lutte contre les gites larvaires des moustiques anophèles, les seuls qui transmettent le palu.
Dans les 15 premiers jours de janvier on a enregistré plus de 3500 malades. Le taux de prévalence a grimpé d’un dixième de point en deux semaines. On a observé que les publics les plus touchés sont les enfants en bas âge. Chez les adultes, les plus exposés sont les hommes jeunes qui exercent la profession de mototaxis. Ils attendent la clientèle, restant immobiles pendant des heures le soir au moment où les anophèles sont les plus actifs.
Les pluies importantes de ces derniers mois ont favorisé la reproduction des moustiques. Outre la protection de la population, la lutte contre le palu est par ailleurs une nécessité vitale pour l’économie de Zanzibar qui repose en grande partie sur le tourisme.