Un coup de pinceau sur les paupières, un autre pour redessiner les sourcils. Dans ce salon, l’ambiance est détendue. Les candidates ont un objectif : briller de mille feux ce soir. "Pour l'instant, je ne suis pas stressée, peut-être que lorsque je vais monter sur la scène, certainement que j'aurais le stress à fond, une montée d'adrénaline", admet Kim Wong Kim Teena-Mare, la candidate numéro 8.
"J'ai l'habitude de la scène et aussi de pouvoir coacher les Miss. C'est un peu plus dur de me coacher moi-même mais ça va, il y a le comité qui est là"
Shelby Hunter – candidate numéro 5
À travers cette élection, les candidates veulent valoriser l’image des personnes trans en Polynésie et appellent à la tolérance. Pour les soutenir, familles et amis ne sont jamais bien loin. "Ça m'a touché quand ils m'ont dit : tu vas représenter la famille, tu peux le faire, ce n'est pas parce qu'on n’était pas là depuis le début que maintenant tu n'as pas le droit, on est là, fonce !", confie émue Tacha Apuarii, candidate numéro 3. "Pour les personnes qui nous soutiennent et nous suivent, ça fait chaud au cœur. Ça donne une bonne image aussi de notre transidentité", estime de son côté Rania Kohumoetini, candidate numéro 6.
Pour espérer décrocher la couronne, chacune à travailler dur pour apprendre les chorégraphies et défiler sur scène. Après un mois de préparation, les candidates sont transformées. "Je n'ai pas l'habitude de parler devant le public. Peut-être au travail, j'ai l'habitude de parler aux clients mais pas vraiment devant le peuple avec un micro", avoue Tifalany Wan, candidate numéro 1.
"J'aimerais m'adresser particulièrement à toutes les jeunes trans qui ne s'assument pas. Je les pousse à s'assumer et pourquoi pas se présenter à cette élection si cela peut leur permettre de se libérer de leur timidité".
Mahea Tupana – candidate numéro 7