Temanava Domingo, Miss Tahiti 2024 : "Lorsqu'on se fait confiance, on peut se surprendre"

Cybèle Plichart : vous avez été élue Miss Tahiti 2024, qu'avez-vous ressenti lorsque vous avez réalisé que vous aviez été choisie pour porter la couronne ? 

Temanava Domingo : "Je n'ai pas encore les mots exacts mais ce dont je suis sûre est que j'ai ressenti énormément de gratitude parce que je ne suis pas arrivée sur cette première marche du podium seule". 

Cybèle Plichart : qu'est-ce qui a été pour vous le plus difficile et à contrario le plus facile, le plus agréable dans cette longue préparation ? 

Temanava Domingo : "Le plus difficile, mon ami : le doute, qui est là avec moi. D'ailleurs, j'en ai parlé hier soir. Cette aventure Miss Tahit, c'était pour moi l'opportunité d'apprendre à me faire confiance. Des moments de doute, oui, mais quand je vois que je suis Miss Tahiti 2024 aujourd'hui, je me dis que je l'ai fait. Un moment difficile mais qui vaut la peine. Le plus facile a été de vivre cette aventure en m'amusant. J'ai fait de très très belles rencontres avec des candidates, notamment la Miss Heiva qui est ma cousine, une rencontre surtout avec moi-même". 

Cybèle Plichart : Ce qui a peut être fait la différence est votre assurance malgré le doute... Il y a cinq ans vous étiez lauréate de la Tahiti Fashion Week, c'est comme cela que vous vous êtes lancée dans le mannequinat ?  Vous êtes partie à Milan, en Italie, tout en poursuivant vos études ? 

Temanava Domingo : "C'est exact, oui. J'avais 15 ans, une jeune fille qui ne s'assumait pas encore et qui s'est dit : ok, pourquoi pas, je vais faire ce concours. J'ai été lauréate, je ne m'attendais pas à ce que ça aille aussi loin. Je suis arrivée à Milan mais le deal avec mes parents c'était de continuer mes études. Je ne regrette pas parce que ces études m'ont permis de trouver ce qui me faisait vraiment vibrer dans la vie. Je suis donc très très heureuse d'avoir eu ce début de chemin de vie." 

Cybèle Plichart : On vous présente comme mannequin, entrepreneuse et coach de vie professionnelle... À 22 ans, coach de vie professionnelle, ça peut surprendre, c'est un métier que l'on peut exercer à tout âge ? 

Temanava Domingo : "Oui, parce que le coaching de vie c'est avant une présence à l'autre. Je pense que nous pouvons tous incarner cela, c'est une posture. Le coaching de vie m'a appris à être à l'écoute de moi-même et des autres surtout. Le coaching de vie, c'est prendre conscience de ce que nous sommes. C'est quelque chose que nous pouvons faire à tout âge. Il suffit de se rendre compte." 

Cybèle Plichart : Vous maîtrisez les réseaux sociaux, l'image... Vous avez un diplôme en langues étrangères appliquées. Que souhaitez-vous construire par la suite ? 

Temanava Domingo : "J'aimerais d'abord prendre conscience de cette chance d'être Miss Tahiti. Puis, il y a Miss France qui va arriver bientôt, nous avons également la tournée des sponsors, le Heiva. Je compte vivre pleinement ce règne, cette aventure des lauréates et après j'ai plein de projets."

Cybèle Plichart : Qu'est-ce qui vous séduit dans l'entreprenariat ? 

Temanava Domingo : "Je pense que cela nous permet de nous challenger, d'exprimer sa créativité, de s'amuser et découvrir sa détermination, que je pense nous en avons tous aujourd'hui."

Cybèle Plichart : Votre règne aura une saveur particulière car vous serez sûrement aux premières loges des JO de surf à Teahupoo. C'est la petite cerise sur le gâteau ? 

Temanava Domingo : "Oui, c'est pour moi un honneur. J'ai hâte de participer à un grand évènement comme ça, c'est une première pour moi. J'ai eu la chance d'apprendre à surfer avec Hira, le coach de Kauli Vaast et Vahine Fierro. C'est une joie pour moi." 

Cybèle Plichart : Il a porté la flamme, certaines Miss aussi, cela vous a touché ? 

Temanava Domingo : "Oui c'est beau car on réalise qu'être une Miss, ça ne se limite plus qu'à la beauté d'un physique, c'est un cœur, une personne qui a une voix, qui peut inspirer. Mehiata Riaria, Ravahere Silloux, Vaimalama Chavez sont des femmes qui ont inspiré beaucoup de Polynésiennes et Polynésiens." 

Cybèle Plichart : Autre gros défis : Miss France. Sur quoi vous allez travailler encore pour être la meilleure ? 

Temanava Domingo : "On apprend tous les jours, c'est ce que je me dis et qui m'a aidée à aller le plus loin dans cette aventure. Il faut rester humble et me dire que j'apprendrais, je donnerais le meilleur. Il faut travailler sur cette confiance en soi, c'est ce qui compte finalement. Lorsqu'on se fait confiance, on peut se surprendre".

Elle est interrogée par Cybèle Plichart : 

Herehia Sanford, miss Heiva, était l'invitée de Thomas Teriiteporouarai en tahitien :