Ce vendredi dernier, 61 migrants venus du continent africain croyaient être arrivés à Mayotte. Ils ne se rendront compte du mensonge des passeurs qu’une fois à la gendarmerie de Bonovo à Mohéli. Là ils retrouvent d’autres migrants, arrivés en janvier qui leur disent qu’on les a trompés, tout comme eux. Ils viennent majoritairement du Congo Kinshasa, du Burundi ou encore du Rwanda. Il y aurait, en outre 3 personnes originaires de la Somalie dont 2 femmes.
Pour la vague du 3 mars, il y a 26 femmes dont 6 filles, 35 hommes dont 9 garçons. Une bonne nouvelle, cependant. Une épouse séparée de son mari et de ses enfants au début du périple au Congo, il y a 8 mois les a retrouvés ici.
a dit le capitaine Abdallah de la Brigade de Mohéli.
Il y a en tout 91 migrants qui vivent dans des conditions déplorables.
« On autorise les musulmans à dormir à la mosquée de la gendarmerie », assure cette source. Les autres doivent se débrouiller, beaucoup dorment dans la cour. Nul ne sait ce qu’il va advenir d’eux. Le gouvernement central ne semble pas s’en préoccuper. Ils vivraient de la générosité des forces de l’ordre. « De temps à autre, le gouverneur Fazul nous donne du riz d mais c’est tout », affirme cet interlocuteur.
Les migrants sont partis de la Tanzanie. La traversée aurait coûté entre 1500 et 2000 euros par personne selon une source autorisée.