A Mataiea, la chèvre de monsieur Seguin n’aurait pas à craindre les crocs du loup... Celles de Tuhani Pugibet foncent tête baissée sur la mauvaise herbe, l’ennemie jurée de l’agriculteur bio. "J'essaie d'utiliser les animaux...c'est le désherbage qui demande le plus de temps", avoue le jeune homme.
2 hectares de terres marécageuses, cloisonnées en 6 parcelles. C’est l’idéal pour la culture du taro. Après 4 années de dur labeur et d’essais, Tuhani produit aujourd’hui 400 kg de taro par mois.
Fruits, légumes et produits vivriers assurent une rentrée d’argent supplémentaire et surtout, une production diversifiée. "Tout est bio, ce qui est bien, à la fois il utilise les animaux pour enrichir ses parcelles de culture, c''est bien comme démarche", reconnaît Rodrigue, un visiteur.
L’objectif de cette journée portes ouvertes : mettre en avant les produits bio. Et bien entendu, motiver les visiteurs à en acheter et à en consommer. Au fa’a’apu bio, la stratégie commerciale est bien rodée. "La vente directe permet de valoriser mes produits. Ca veut dire aussi qu'il faut les livrer, aller au contact du consommateur. Lors de ces journées, ça permet d'avoir cette relation du producteur au consommateur", explique Tuhani Pugibet.
Prochains rendez-vous pour les amateurs de bio. Les 26 et 27 octobre à Raiatea. Puis, les 9 et 10 novembre à Tahaa. 10 exploitations agricoles labélisées Bio Pasifika ouvriront leurs portes au public.