L’activité minière de Tiébaghi, l’Etoile du Nord, Boualoudjelima, Népoui-Kopeto, Poro-Bonini, Poro-Francaise, Stamboul et Kouaoua est menacée. La province Nord annonce avoir mis en demeure la SLN d’honorer ses obligations en matière de garanties financières au plus tard ce mercredi 10 avril.
“À défaut et comme le prévoit le code minier, dès ce jeudi 11 avril 2024, les arrêtés d'autorisation d'exploitation minière seront suspendus et ne permettront plus à la société de poursuivre l'exploitation des mines concernées”, écrit Paul Néaoutyine, le président de la province Nord, dans un communiqué envoyé ce mardi. Des centaines d'emplois sont concernées à Koumac, Kaala-Gomen, Népoui, Houaïlou et Kouaoua, mais également à Doniambo.
Un conseil d'administration d'Eramet, la maison mère de la SLN, doit se tenir ce mardi soir. La question des garanties est à l'ordre du jour.
Autorisation d'exploitation, mode d'emploi
Sur la liste des sites miniers, figure également le centre minier de Poum. Mais la SLN n’avait déjà plus les autorisations nécessaires à l’exploitation du site, conséquence de désaccords entre l'entreprise et la province Nord sur la gestion du gisement. L'extraction a cessé en août 2023. Neuf emplois avaient pu être maintenus, sur 95.
L’exploitation d’une mine est encadrée par un arrêté provincial qui fixe notamment les conditions d’exploitation et le montant des garanties financières à mettre en place au regard des conséquences de l’activité sur l’environnement. L’arrêté est mis à jour régulièrement. L’entreprise doit alors demander le renouvellement ou la prolongation de ses autorisations. Mais aussi prouver qu’elle peut apporter les garanties financières demandées.
Les explications de Nathan Paouateta :
Ces dernières, qui doivent permettre la remise en état et la réhabilitation des sites miniers, sont généralement de 6 milliards de francs CFP pour les neuf sites miniers de la SLN en province Nord.