C’était fortement envisagé, la Nouvelle-Calédonie a bien un nouveau gouvernement mais sans président ni vice-président. C’est donc le 14ème gouvernement sortant qui reste en place pour régler les affaires courantes.
•
L’arithmétique a été parfaitement respectée pour ce qui pourrait être l’élection du dernier gouvernement avant la sortie de l’Accord de Nouméa. Chacun des 4 groupes représentés au Congrès a fait le plein de ses voix : 23 pour la liste de la « plateforme » CE- Rassemblement-LR – MPC , 6 voix pour le groupe Les Républicains Calédoniens, 15 pour la liste de l’UC-FLNKS et Nationalistes et 9 pour l’UNI. La composition de ce gouvernement déjà connue et largement commentée est désormais actée, avec une majorité non-indépendantiste composée de cinq élus de la plateforme (Philippe Germain, Hélène Iékawé, Nicolas Metzdorf, Cynthia Ligeard et Bernard Dalédrière) et d’un élu Les Républicains Calédoniens en la personne de Christopher Gyges. En face, toujours cinq indépendantistes : Déwé Gorodey et Valentine Eurisouké pour l’UNI, Gilbert Tuyienon, Jean-Louis Danglebermes et Didier Poadyaliwane pour l'UC.
Un nouvel exécutif qui devra attendre avant de se confronter à l’exercice du pouvoir, puisque là encore comme attendu aucune majorité ne s’est dégagée pour l’élection du président. Philippe Germain, le seul candidat a obtenu les cinq voix de la plateforme mais s’est heurté à six abstentions, celles des indépendantistes mais aussi du sixième élu loyaliste, Christopher Gyges. Ce dernier a réitéré au nom du groupe Les Républicains Calédoniens de pouvoir discuter avec la plateforme pour infléchir la politique économique du gouvernement. "On ne se concentre pas sur la personnalité de Philippe Germain, mais sur la méthode Germain qui a conduit aujourd'hui à la destruction de nombreux emplois et à la faillite de nombreuses entreprises ces deux dernières années. C'est de cela dont nous voulons discuter. Nous sommes ouverts au dioalogue" martèle Christopher Gyges. Par la voix de Philippe Michel, président du groupe au Congrès, la plateforme dénonce "une prise d’otage des institutions par le plus petit groupe du congrès, une attitude condamnable car on ne peut pas se prétendre non indépendantiste comme le font Sonia Backès, Harold Martin, Philippe Blaise et quelques autres. Ils empêchent l'élection d'un président non indépendantiste dans un gouvernement à majorité non indépendantiste"
Chacun campe donc sur ses positions. Les indépendantistes ne semblent pas vouloir intervenir pour l’instant dans ce bras de fer loyalistes. Mais combien de temps durera cette impasse politique et institutionnelle ? La question reste entière. Reste un comité des signataires programmé d’ici un mois, la visite du Premier ministre fin décembre et le référendum dans 18 mois. Un calendrier inamovible et crucial qui saura peut-être décider les uns et les autres à sortir des postures politiques. En attendant, c’est le précédent gouvernement qui expédie les affaires courantes.
Un nouvel exécutif qui devra attendre avant de se confronter à l’exercice du pouvoir, puisque là encore comme attendu aucune majorité ne s’est dégagée pour l’élection du président. Philippe Germain, le seul candidat a obtenu les cinq voix de la plateforme mais s’est heurté à six abstentions, celles des indépendantistes mais aussi du sixième élu loyaliste, Christopher Gyges. Ce dernier a réitéré au nom du groupe Les Républicains Calédoniens de pouvoir discuter avec la plateforme pour infléchir la politique économique du gouvernement. "On ne se concentre pas sur la personnalité de Philippe Germain, mais sur la méthode Germain qui a conduit aujourd'hui à la destruction de nombreux emplois et à la faillite de nombreuses entreprises ces deux dernières années. C'est de cela dont nous voulons discuter. Nous sommes ouverts au dioalogue" martèle Christopher Gyges. Par la voix de Philippe Michel, président du groupe au Congrès, la plateforme dénonce "une prise d’otage des institutions par le plus petit groupe du congrès, une attitude condamnable car on ne peut pas se prétendre non indépendantiste comme le font Sonia Backès, Harold Martin, Philippe Blaise et quelques autres. Ils empêchent l'élection d'un président non indépendantiste dans un gouvernement à majorité non indépendantiste"
Chacun campe donc sur ses positions. Les indépendantistes ne semblent pas vouloir intervenir pour l’instant dans ce bras de fer loyalistes. Mais combien de temps durera cette impasse politique et institutionnelle ? La question reste entière. Reste un comité des signataires programmé d’ici un mois, la visite du Premier ministre fin décembre et le référendum dans 18 mois. Un calendrier inamovible et crucial qui saura peut-être décider les uns et les autres à sortir des postures politiques. En attendant, c’est le précédent gouvernement qui expédie les affaires courantes.