18 ans de réclusion pour la mort de Jean-Pierre Deteix

18 ans de réclusion, c’est la peine prononcé par la cour d’appel d’assises de Paris à l’encontre d’Aymerick Vakié pour le meurtre de Jean-Pierre Deteix. Une peine moins lourde que celle déjà prononcée à Nouméa.

La cour d’appel d’assises de Paris a réduit de deux ans la peine d’Aymerick Vakié, jugé pendant trois jours pour le meurtre de Jean-Pierre Deteix, le condamnant à 18 ans de réclusion.

C’est deux ans de moins que les peines prononcées en première instance, puis la cour d’appel de Nouméa, dont le jugement avait été cassé en juillet 2020, d’où ce nouveau procès.

Pour rappel, le 4 juin 2016, le corps sans vie de Jean-Pierre Deteix, 73 ans,  était retrouvé dans le quartier de Nouville, le visage déformé par les coups. Deux jours plus tard, Aymerick Vakié, originaire de l’île des Pins, reconnaissait l’avoir tué.

 

L’homophobie au coeur des débats

Au centre des débats pendant ces trois jours d’audience, l’homosexualité de Jean-Pierre Deteix et l’homophobie présumée de la société kanak. La Défense s’est attachée à présenter l’accusé comme victime d’un prédateur sexuel venu de Métropole.

Maître Clarisse Serre avocate se dit très déçue par le verdict : « L’accusé était très jeune au moment des faits, 20 ans, et on pense très fortement qu’il a été victime au moins d’une tentative de viol. On a le sentiment que la justice a été rendue au détriment d’une personne de couleur et à la faveur d’une personne blanche. »

Pour l'un des fils de la victime, Helder Deteix, « on a essayé de salir la mémoire de mon père en le faisant passer pour un prédateur et en oubliant que c’est lui la victime. C’est lui qui est mort. »


Helder Deteix estime que la peine, qui reste lourde, est justifiée « par les faits. Ils ont juste examiné les faits, sans arrière pensée politique ou quoi que ce soit. »


La défense se réserve le droit de se pourvoir en cassation.