Emploi local: une loi en gestation pendant 12 ans

La loi sur la protection et la promotion de l’emploi local est applicable depuis le 14 février 2012. Les règles sont-elles respectées ?Quelles sont les difficultés rencontrées?C'est tout l'objet de la série proposée cette semaine par NC 1ère radio. Aujourd'hui,les origines de cette loi.
L’origine de cette loi sur la promotion, le soutien et la protection de l’emploi local, c’est l’Accord de Nouméa. Une démarche dans laquelle le territoire s’est engagé en 1998 et qui oblige tous les acteurs calédoniens à contribuer à sa réussite. Georges Mandaoué, membre du gouvernement en charge du travail, de l’emploi et de l’insertion professionnelle :

Georges Mandaoué emploi local

 

La loi organique de 1999 et une loi de pays votée en 2010 sont venues compléter le cadre légal. Parmi les demandeurs d’emplois, aujourd’hui, un ordre de priorité est fixé. Obligation est faite aux chefs d’entreprise de s’adapter.
Catherine Wéhbé, directrice du MEDEF :

Catherine Wéhbé medef emploi local

 

Reste une 3e catégorie : les demandeurs d'emploi qui ne sont pas considérés comme locaux. Ils ne peuvent être embauchés que si une carence de demandeurs d’emplois citoyens ou bénéficiant de la bonne durée de résidence, est constatée. La commission paritaire de l’emploi local, la CPEL, crée en février 2012, est chargée de veillée au grain. Dominique Lefeivre, co-président du MEDEF, en fait partie :

Dominique Lefeivre, co-président du MEDEF

 
Finalement, il y a peu de contestations donc. Ce qui  n’est pas forcément surprenant. A cela , plusieurs raisons:
D’abord, parce que sur les gros chantiers générateurs d’emplois, le volume de travailleurs calédoniens sur des métiers très spécifiques est faible. L’appel à la main d’œuvre extérieur est donc parfois légitime. Ensuite , parce que l’emploi local est,dans les faits, bien appliqué. Le dernier recensement indique que plus de 80% des postes sur le territoire sont déjà occupés par des Calédoniens. En revanche, deux catégories de travailleurs restent sur le carreau: es demandeurs d’emplois locaux non qualifiés et surtout les étudiants en cours de formation qui pourraient ,à leur sortie, prétendre à des postes de cadres.

Martin CHARMASSON (martin.charmasson@francetv.fr)