Une semaine après la sortie de cette information en exclusivité sur NC 1ère. Le Premier ministre justifie le renoncement de l'Etat à la "dette minière" de la Nouvelle-Calédonie, d'un montant de 35 milliards de francs cfp, en expliquant qu' il adresse un " message de soutien aux Calédoniens".
"Je pense que la Nouvelle-Calédonie se construit un avenir ce n'est pas avec des dettes du passé qui remontent à très loin qu' on y parviendra", c'est ainsi que Jean-Marc Ayrault explique le renoncement de l'Etat à la "dette minière" de la Nouvelle-Calédonie d'un montant de 35 milliards de francs cfp (280 millions d'euros), une semaine après la sortie de cette information en exclusivité sur NC 1ère.
Interrogé par Toufaili Andjilani, les précisions du Premier ministre.
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Cette "dette minière" a été contractée au milieu des années 70, lorsque l’Assemblée Territoriale de Nouvelle-Calédonie a décidé d' instituer un nouveau régime fiscal.
Pour garantir à la Nouvelle-Calédonie, un niveau minimal de recettes provenant des activités minières, l’Etat s' était alors engagé par deux protocoles successifs en 1975 et 1984, à compenser les variations du cours du nickel.
Au total, la France a versé au fil des ans près de 280 millions d’ euros d’avance soit 35 milliards de francs entre 1975 et 1989.
Une somme qui n' a jamais été remboursée par la Nouvelle-Calédonie même s’il y a deux ans l’affaire a refait surface en toute discrétion. Ce protocole nickel était en vigueur jusqu’au 18 juin dernier. Le gouvernement français ne l’a pas prolongé effaçant ainsi de facto la dette calédonienne.
Le geste aussi discret qu’inattendu du Premier ministre a surpris les autorités calédoniennes ...