L'ancien sénateur de Nouvelle-Calédonie Dick Ukeiwë est mort ce mercredi matin (source familiale) à l'âge de 84 ans . Originaire du district de Lössi (Sud de Lifou), il avait été l'un des chefs de file du mouvement anti indépendantiste, ancien chef du gouvernement puis sénateur de 1983 à 1992.
Dick Ukeiwë a commencé sa carrière politique à l'Union Calédonienne, à la fin des années 50, lorsque la loi Deferre accorde une très large autonomie, pour la 1ère fois, à la Nouvelle-Calédonie. A l'époque, à l'UC, on ne parle pas d'indépendance mais d'égalité de droits entre les kanak et les européens. Il fait alors partie de l'Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF) et de l'Union Calédonienne aux côtés de Maurice Lenormand, avec cette devise restée gravée dans toutes les mémoires: "deux couleurs, un seul peuple".
Sa première élection aura lieu en 1957 lorsqu'il entre, pour la 1ère fois, à la toute nouvelle Assemblée territoriale, sur la liste UC menée par Michel KAUMA. Le virus de la politque ne le quittera plus jusqu'en 1992 où il sera éjecté, sans ménagement, du sénat et de sa famille politique par Jacques Lafleur, devenu l'homme fort de la Nouvelle-Calédonie.
Pourtant celui qui démarra comme moniteur enseignant en 1948 aura rempli bien des fonctions. A l'assemblée territoriale, malgré une parenthèse de 10 ans mais aussi comme chef du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, entre 1979 et 1982, date à laquelle il est remplacé par Jean-Marie Tjibaou. Il ne connaîtra pas, cette fois-ci, de traversée du désert puisqu'il est élu sénateur le 25 septembre 1983. Il restera au palais du Luxembours jusqu'en septembre 1992, où il sera remplacé par Simon Louckhote.
Avant sa disgrâce, Dick Ukeiwë est, en effet, l'un des hommes forts de la droite calédonienne. Celle qui attire encore à l'époque les mélanésiens opposés à l'idée d'une indépendance totale. Il sera d'ailleurs l'un des co-fondateurs, aux côtés de Jacques Lafleur et de plusieurs personnalités européennes et mélanésiennes, du RPCR en 1977 .
Dans l'hexgone, on se souviendra surtout des larmes récurrentes de Dick ukeiwë pendant la période que l'on appelle encore aujourd'hui "les événements". Régulièrement mis en avant dans les média(s) héxagonaux entre 1984 et 1989, il fera partie de la délagation RPCR de Nainville les Roches, en juillet 1983 et signera même les Accords Oudinot, toujours au nom du RPCR et à la place de Jacques Lafleur, en août 1988.
Pourtant, dès l'année suivante, les relations se brouillent entre Dick Ukeiwë et Jacques Lafleur. La rupture sera consommée lorsque ce dernier lui préfère un autre mélanésien,Simon Loueckhote, en septembre 92 et, l'année suivante, lorsque Dick Ukeiwë se présente contre Jacques Lafleur aux élections législatives. L'ancien sénateur y réalisera un très mauvais score. Dès lors, Dick Ukeiwê disparaît progressivement de la scène politique calédonienne.
Son fils, Bernard Ukeiwë reprendra le flambeau en devenant vice-président du Rassemblement-UMP, en 2006, et en étant élu suppléant du député Gaël Yanno en 2007 puis adjoint au maire de Nouméa en mars 2008. Une fonction qu'il n'occupera que 4 mois puisqu'une crise cardiaque l'emporte en juillet 2008.
gonzague.delabourdonnaye@francetv.fr
Sa première élection aura lieu en 1957 lorsqu'il entre, pour la 1ère fois, à la toute nouvelle Assemblée territoriale, sur la liste UC menée par Michel KAUMA. Le virus de la politque ne le quittera plus jusqu'en 1992 où il sera éjecté, sans ménagement, du sénat et de sa famille politique par Jacques Lafleur, devenu l'homme fort de la Nouvelle-Calédonie.
Une carrière politique bien remplie
Pourtant celui qui démarra comme moniteur enseignant en 1948 aura rempli bien des fonctions. A l'assemblée territoriale, malgré une parenthèse de 10 ans mais aussi comme chef du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, entre 1979 et 1982, date à laquelle il est remplacé par Jean-Marie Tjibaou. Il ne connaîtra pas, cette fois-ci, de traversée du désert puisqu'il est élu sénateur le 25 septembre 1983. Il restera au palais du Luxembours jusqu'en septembre 1992, où il sera remplacé par Simon Louckhote.
Avant sa disgrâce, Dick Ukeiwë est, en effet, l'un des hommes forts de la droite calédonienne. Celle qui attire encore à l'époque les mélanésiens opposés à l'idée d'une indépendance totale. Il sera d'ailleurs l'un des co-fondateurs, aux côtés de Jacques Lafleur et de plusieurs personnalités européennes et mélanésiennes, du RPCR en 1977 .
Le symbole visible, à l'extérieur de la Nouvelle-Calédonie, du camp anti-indépendantiste
Dans l'hexgone, on se souviendra surtout des larmes récurrentes de Dick ukeiwë pendant la période que l'on appelle encore aujourd'hui "les événements". Régulièrement mis en avant dans les média(s) héxagonaux entre 1984 et 1989, il fera partie de la délagation RPCR de Nainville les Roches, en juillet 1983 et signera même les Accords Oudinot, toujours au nom du RPCR et à la place de Jacques Lafleur, en août 1988.
Pourtant, dès l'année suivante, les relations se brouillent entre Dick Ukeiwë et Jacques Lafleur. La rupture sera consommée lorsque ce dernier lui préfère un autre mélanésien,Simon Loueckhote, en septembre 92 et, l'année suivante, lorsque Dick Ukeiwë se présente contre Jacques Lafleur aux élections législatives. L'ancien sénateur y réalisera un très mauvais score. Dès lors, Dick Ukeiwê disparaît progressivement de la scène politique calédonienne.
Son fils, Bernard Ukeiwë reprendra le flambeau en devenant vice-président du Rassemblement-UMP, en 2006, et en étant élu suppléant du député Gaël Yanno en 2007 puis adjoint au maire de Nouméa en mars 2008. Une fonction qu'il n'occupera que 4 mois puisqu'une crise cardiaque l'emporte en juillet 2008.
gonzague.delabourdonnaye@francetv.fr