VALE NC: quel avenir pour l’Usine du Sud ?

Douze jours après la fuite de 96 000 litres de solution acide à VALE NC, les habitants du Grand Sud de la Nouvelle-Calédonie campent toujours devant l’usine de Goro et bloquent son entrée. La plupart des salariés n’y ont pas travaillé depuis une dizaine de jours.
Ce lundi matin, un comité d’entreprise extraordinaire doit réunir la direction de VALE NC et les syndicats pour décider d’éventuelles mesures sociales, mais il ne serait pas encore question de chômage technique ou partiel.
 
Depuis une dizaine de jours, seule une cinquantaine de salariés travaillent sur le site de Goro. Ils s’y rendent par le ferry et assurent la maintenance essentiellement sur certains équipements. Mais les autres 1300 employés et presque autant de sous traitants n’y travaillent plus.
 
Cette situation inédite coûte cher à l’industriel qui continue de rémunérer ses employés empêchés de travailler. Elle inquiète aussi les syndicats. 
 
Le Soenc nickel a rencontré dimanche la direction de VALE NC et surtout son président de la région Asie Pacifique Ricardo Cavaryo. Objectif pour le syndicat majoritaire:  que la direction revienne sur sa décision, celle d’obliger les salariés qui ne travaillent plus à se mettre en congés à compter de ce lundi. La mesure devrait être évoquée lors de ce nouveau comité d’entreprise extraordinaire, le second en cinq jours!
Dimanche, le Soenc a obtenu un délai courant jusqu’à  mercredi. Ce jour là, un autre point d’étape est prévu sur l’état des discussions avec les coutumiers et le nouvel exécutif provincial.
 
Mais l’avenir de l’usine du Sud pourrait bien se jouer cette semaine.  
Samedi prochain, Les autorités coutumières du sud rassemblées au sein du conseil consultatif coutumier environnemental se réunissent samedi prochain et indiqueront leur position. Autrement dit, si elles sont favorable à une levée des blocages et à une reprise de l’activité de l’usine ou plutôt à sa fermeture définitive.