L’heure de la reprise n’a pas encore sonné pour VALE Nouvelle-Calédonie

L’autorisation donnée par la province sud a permis à l’industriel de reprendre pied sur le site de Goro, mais le retour à la production est loin d’être à l’ordre du jour. Etat des lieux et communication intensive du message de sécurité sont les priorités immédiates.
" Patience est mère de sûreté", l’adage résume assez bien l’état d’esprit de Vale Nouvelle-Calédonie, vraisemblablement soucieuse de ne pas brûler les étapes pour que cette ultime reprise soit enfin la dernière dans un processus de production serein.

Il faut dire qu’il y a fort à faire avant d’envisager un retour en phase opérationnelle. Tout d’abord du côté de la mine, près de la moitié des équipements de production sont endommagés. Les équipes s’activent pour trouver par tous les moyens du matériel de remplacement localement mais aussi chez nos voisins australiens.
Du côté de l’usine ensuite, les quelques 700 salariés présents pour l’instant travaillent à la préparation des installations et à la mise en application accélérée des dispositions de l’arrêté provincial. Vale NC envisage pour cela de mobiliser des équipes opérationnelles et des sous-traitants actuellement en attente et surtout affirme multiplier auprès de ses salariés les messages et autre forums d’information dédiés à la sécurité.

Le redémarrage à proprement parler de la production n’interviendra que la semaine prochaine et encore de façon « très progressive » souligne-t-on en interne. Il faut savoir par exemple que la seule usine d’acide ne peut être réactivée avant 5 à 7 jours.

Une reprise conditionnée également par l’accessibilité de l’usine car pour l’instant, l’industriel emprunte uniquement la voie maritime pour ne pas prendre de risque.
La route devrait être à nouveau utilisée à partir de mercredi, ce qui permettra notamment aux sous-traitants d’acheminer leur matériel.