Lors de sa visite en Nouvelle-Calédonie, la préparation du prochain Comité des Signataires fin septembre à Paris était le principal objectif de la Ministre des Outre-mer. Et sur la question de l'avenir institutionnel, les partenaires calédoniens semblent être prêts à ouvrir les discussions.
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George Pau-Langevin a confirmé les quatre thématiques principales qui seront à l’ordre du jour du prochain Comité des Signataires de l'Accord de Nouméa, programmé fin septembre à Paris: le corps électoral, le nickel, le transfert des compétences et bien sûr l’avenir Institutionnel… Et sur ce sujet plus particulièrement, cette séquence ministérielle a laissé apparaître un début d’ouverture de la part des partenaires calédoniens.
Pas de virage à 180°, les indépendantistes brandissent toujours en première intention la lettre de l’Accord de Nouméa. Reste que la bataille des Provinciales est belle et bien close et les discours sur l’avenir institutionnel sont apparus moins catégoriques au cours de ce week-end de visite ministérielle...
Tout est dans la nuance...A commencer par Rock Wamytan qui a expliqué sur Radio NC 1ère que l’Union Calédonienne entendait être pragmatique sur la question de la sortie de l’Accord de Nouméa et que l’objectif ultime d’amélioration du quotidien des populations pouvait justifier - un temps en tout cas – quelques sacrifices idéologiques et de vocabulaire… Loin d’être mis de côté, le mot "indépendance"pourrait néanmoins être revendiqué plus discrètement.
Nuance aussi du côté de Paul Néaoutyine.Tout en balayant du revers de la main l’hypothèse d’un troisième Accord, le leader du Palika a toutefois expliqué en parlant du référendum de sortie "qu'il faut que le sujet soumis à la consultation ait été suffisamment étayé"…
"Etayé" et non pas "éclairé", mais la sémantique est proche. Une chose est sûre, tous les acteurs de l’échiquier politique appellent aujourd’hui à l’ouverture rapide de discussions sur l’avenir institutionnel.