Dans un courrier adressé au Premier ministre, le sénateur Pierre Frogier (UMP), dénonce la "façon souveraine et unilatérale" avec laquelle Manuel Valls a décidé d'envoyer la mission d'écoute Christnacht-Merle en Nouvelle-Calédonie.
Dans cette lettre adressée à Manuel Valls, il y a une dizaine de jours et qui est toujours sans réponse, Pierre Frogier reproche au Premier ministre de remettre en cause "les modalités du dialogue entre les partenaires des Accords, au coeur du processus instauré depuis 1988, qui en fait parfois sa difficulté, mais qui en est l'âme même. Les "missions" de ce genre au caractère naturellement politique ont , non seulement toujours été soumises à l'examen du Comité des Signataires, mais elles ont aussi respecté dans leur composition un équilibre entre les principales forces politiques afin de préserver le consensus national sur ce dossier. Si la compétence des personnalités composant la mission est incontestable, leur appartenance de longue date à votre famille politique, et leur proximité avec vous sont connues. La récente nomination de Monsieur Bouvier, comme haut-commissaire, lui même ancien collaborateur de monsieur Christnacht achève la construction"...
Selon Pierre Frogier, la façon "souveraine et unilatérale" avec laquelle Manuel Valls a validé l'envoi de cette mission d'écoute 100% socialiste en Nouvelle-Calédonie soulève de nombreuses questions en donnant notamment l'impression que le gouvernement souhaite régler au plus vite la question calédonienne, c'est à dire avant les élections présidentielles de 2017. Toujours selon le sénateur, "seule la nomination au sein de cette mission d'une personnalité issue d'une autre sensibilité" que celle du Premier ministre serait de nature à rassurer les Calédoniens.
Concernant sa "discrétion médiatique" au cours de ces dernières semaines qui a alimenté une rumeur sur son éventuel départ du Rassemblement, Pierre Frogier dément en expliquant, dans l'interview ci-dessous, qu'il n'a pas
l'intention d'abandonner le travail de négociation mené depuis de nombreuses années, surtout en cette période cruciale pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.
Selon Pierre Frogier, la façon "souveraine et unilatérale" avec laquelle Manuel Valls a validé l'envoi de cette mission d'écoute 100% socialiste en Nouvelle-Calédonie soulève de nombreuses questions en donnant notamment l'impression que le gouvernement souhaite régler au plus vite la question calédonienne, c'est à dire avant les élections présidentielles de 2017. Toujours selon le sénateur, "seule la nomination au sein de cette mission d'une personnalité issue d'une autre sensibilité" que celle du Premier ministre serait de nature à rassurer les Calédoniens.
Concernant sa "discrétion médiatique" au cours de ces dernières semaines qui a alimenté une rumeur sur son éventuel départ du Rassemblement, Pierre Frogier dément en expliquant, dans l'interview ci-dessous, qu'il n'a pas
l'intention d'abandonner le travail de négociation mené depuis de nombreuses années, surtout en cette période cruciale pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie.