Absence de l'Union Calédonienne, départ du sénateur Pierre Frogier, la séquence parisienne de ce week-end reste marquée par de vives tensions et incompréhensions entre ces partenaires historiques et l'Etat, mais aussi par la difficulté réelle à avancer sur les sujets essentiels.
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Dans quelle mesure ce relevé de conclusions minimaliste peut-il malgré tout ouvrir la voie du dialogue pour parvenir en 2018 au plus tard à une consultation sereine et apaisée? A ce jour trois principaux obstacles bloquent la situation.
Tout d'abord la radicalisation de l'Union Calédonienne sur la question du corps électoral et du transfert de l'Article 27, mais au-delà sur le respect même de l'Accord de Nouméa puisque dans son dernier discours le président du parti, Daniel Goa, prévient: "en 2018, nous partirons aux élections pour la première et dernière fois".
Tout d'abord la radicalisation de l'Union Calédonienne sur la question du corps électoral et du transfert de l'Article 27, mais au-delà sur le respect même de l'Accord de Nouméa puisque dans son dernier discours le président du parti, Daniel Goa, prévient: "en 2018, nous partirons aux élections pour la première et dernière fois".
Sur ce point, plusieurs raisons d'espérer que le climat pourrait s'apaiser entre l'Union Calédonienne et l'Etat: tout d'abord, la lettre écrite au Premier ministre par l'UC quelques jours avant le comité des signataires et surtout les rencontres prévues en fin de semaine entre Rock Wamytan et Daniel Goa et plusieurs hauts responsables de l'Etat, dont George Pau-Langevin.
Mais la réussite de cette tentative de rapprochement sera conditionnée aux mouvements internes à l'UC, où l'expression des différentes sensibilités et le jeu des partitions personnelles peuvent creuser plus encore cette brèche de la radicalisation.
Pourtant, la levée de ce premier "blocage" aiderait sans doute l'Etat à franchir le second, à savoir l'extrême méfiance affichée par le Front pour l'Unité, qui se retrouverait alors dans une situation d'isolement difficilement tenable. D'autant plus que si Pierre Frogier persiste à l'issue de ce 12ème comité des signataires à fustiger le projet caché du gouvernement socialiste pour l'avenir de la Nouvelle-Calédonie, ce sentiment n'est plus partagé par l'ensemble du mouvement. Harold Martin par exemple s'est dit totalement rassuré par le discours du Premier ministre.
Mais pour renouer le dialogue sur ces deux fronts, l'Etat devra aussi regagner une certaine crédibilité aux yeux de ces partenaires après un comité préparé dans l'urgence, notamment en améliorant le suivi des dossiers techniques, transferts de compétences au premier chef.
Enfin, la dernière inconnue porte sur l'efficacité des groupes de travail entérinés ce week-end pour avancer sur les questions du nickel d'une part et de l'avenir institutionnel de l'autre.
Une coquille qui restera vide sans la volonté de chacun et la capacité du haut-commissaire, Vincent Bouvier, à créer les conditions du dialogue.
Voir ici tous les articles sur ce 12ème Comité des Signataires de l'Accord de Nouméa.
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