Putsch à la Fédération calédonienne de football

Nicolas Guillemard, secrétaire général et Jules Hmeun, président par intérim de la Fédération calédonienne de football
La responsable du Comité provincial nord, Martine Sanélé, s’est fait élire, dans des conditions très contestées, présidente de la Fédération calédonienne de football en utilisant un récépissé du Haut-commissariat validant la nouvelle composition du conseil fédéral.
Les prémices de ce putsch remontent au mois d’avril dernier. 
Martine Sanélé demande la tenue d’une assemblée fédérale extraordinaire avec comme principal point à l’ordre du jour: la révocation du conseil fédéral. 
Faute de réponse, elle provoque cette fameuse réunion,avec le soutien de 22 signatures favorables à son organisation. 
Le nouveau conseil est validé dans la salle d’un grand hôtel de Nouméa le 19 juillet et une semaine plus tard, moins d’une dizaine de personnes auraient élu Martine Sanélé comme présidente de la FCF (Fédération calédonienne de football).
 
Avisé, le Haut-Commissariat valide ensuite par récépissé la constitution du nouveau bureau. Mais sans vérifier les conditions de cette modification.
Or celles-ci sont jugées illégales par le véritable conseil fédéral. 
Pour qu’une assemblée fédérale extraordinaire soit réunie, il faut en effet l’accord d’un tiers des 142 membres de la Fédération et non pas 22, comme dans le cas présent.
Quant au changement de bureau : il ne peut être décidé que par 22 votants issus des clubs de Super Ligue, de PH Grande Terre, et des délégués de certains clubs dans les Comités Provinciaux en fonction du nombre de leurs licenciés. 
 
Alors l’affaire a été portée devant la justice. Une plainte a été déposée. Le juge civil des référés devrait se prononcer le 12 novembre prochain sur ce dossier.
 
Un putsch qui tombe bien mal alors que le ballon rond tente de redorer son blason en Nouvelle-Calédonie depuis plusieurs mois et aussi juste avant le 7e tour de la Coupe de France et l’arrivée de représentants de la FIFA et après la diffusion télévisée de plusieurs rencontres.
Jointe au téléphone, Martine Sanélé, n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment sur les raisons qui l’ont poussé à mener son action. Mais elle le fera la semaine prochaine. La FCF, elle, est bien embêtée par la reprise en main par les putschistes de ses moyens financiers …