Les élus kanak de l'UCF ne valident pas la Charte du Peuple Kanak

Les élus de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF) ont fait part de leur rejet de la Charte du Peuple Kanak. Reçus mercredi par le Sénat coutumier de Nouvelle-Calédonie, ils ont présenté les résultats de leur travaux de réflexion sur la Charte. 
Les élus de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF) ont fait part de leur rejet de la Charte du Peuple Kanak. Selon eux, cette dernière présente en l’état des incohérences.
 
Les mélanésiens de l’UCF ne se reconnaissent pas dans cette Charte, publiée par le Sénat Coutumier le 15 juillet dernier, et s’opposent à sa validation institutionnelle et politique. Ils évoquent ainsi une vision caricaturale de la société kanak et parlent même d’instrumentalisation politique de la coutume.
 
« Ils veulent faire de ce document une référence juridique et coutumière. Normalement il faut que tout le monde se reconnaisse dedans. Or, ce n’est pas le cas », explique Shonu Wayaridri, élu du Mouvement Populaire Calédonien (MPC), au micro de Charlotte Mestre.

ITW Wayaridri

 

Après trois mois de travail et de réflexion sur la Charte, les élus de l’UCF ont été reçus par le Sénat coutumier mercredi matin pour présenter leurs travaux. Ils souhaitaient en effet obtenir des réponses sur certaines de leurs interrogations. « Il va falloir continuer à faire un retour au niveau des groupes de travail », commente Eugène Ukeiwé, vice-président du MPC. 
 
L’ouverture aux autres sensibilités politiques, notamment les non-indépendantistes et même les autres communautés, doit être de mise. « C’est en fin de compte un projet de société qui reste dans le périmètre du mouvement kanak mais comme nous sommes en société, les autres communautés sont invitées à venir partager avec nous, ensemble », conclut Eugène Ukeiwé. 

ITW Ukeiwe