Vols depuis la Polynésie : alerte au chikungunya

Chaque semaine, entre 200 et 250 passagers en provenance de Polynésie française débarquent à l'aéroport de La Tontouta, en Nouvelle-Calédonie. Selon la DASS-NC, une dizaine de ces personnes sont porteuses du virus du chikungunya. 
La caméra thermique de l’aéroport de La Tontouta, qui détecte les personnes dont la température du corps est plus élevée que la normale, est la première pièce du dispositif mis en place en Nouvelle-Calédonie pour filtrer à leur arrivée les personnes porteuses du virus du chikungunya, en provenance des vols de Polynésie française. 
 
Le virus connaît en effet depuis quelques semaines une véritable flambée sur l’archipel, avec au moins 5.000 cas possibles selon les chiffres du bureau de surveillance sanitaire tahitien (chiffres publiés la semaine dernière, pas de nouveaux chiffres depuis). Ces chiffres, qui augmentent tous les jours, seraient aux alentours de 8.000 à l’heure actuelle. Deux morts liés au virus ont annoncés cette semaine. 
 
Le virus nécessitant une période d’incubation de deux à dix jours, tous les malades ne sont pas automatiquement détectés par la caméra thermique. Trois jours après leur arrivée sur le Caillou, les passagers en provenance de Polynésie sont tous contactés par les agents de la Direction des affaires sanitaires et sociales (DASS) de Nouvelle-Calédonie, pour savoir s’ils sont victimes des symptômes habituels du chikungunya, comme des douleurs musculaires et articulaires, ou de la fièvre. 
 
Chaque semaine, 250 passagers arrivent de Polynésie à l’aéroport de La Tontouta. Jusque-là, six cas ont déjà été recensés sur le Caillou. 
 
« Sur un avion de 200, 250 personnes, on peut estimer qu’au moins une dizaine de personnes, actuellement, en raison de l’explosion épidémique de chikungunya à Tahiti, est porteuse du virus », explique Jean-Paul Grangeaon, responsable du service santé de la DASS.  
 
Retrouvez le reportage en images de Judith Rostain et Robert Tamanogi pour NC1ère :

 

Le Docteur Anne Pfannstiel, chargée du programme santé publique à la DASS-NC, s’estime très inquiète quant à l’évolution du virus en Nouvelle-Calédonie  : « Comme en Polynésie, la population calédonienne n’est absolument pas immunisée ou protégée contre ce virus. Et on entre dans la saison chaude, la période la plus favorable au développement du moustique. ».
 
Invitée du JT de NC1ère, Anne Pfannstiel répondait aux questions de Dave Waheo-Hnasson :

 

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