On notera la présence de figures de l'UC comme Emmanuel Tjibaou, président de l'Union Calédonienne et député de la seconde circonscription, Roch Wamytan, signataire de l'accord de Nouméa, et Mickaël Forrest, membre du gouvernement, chargé des relations internationales à l'UC. Avec eux, Aloisio Sako membre du comité des signataires et président du RDO, et Omeyra Naisseline, qui représentera la Dynamik autochtone.
"Le bureau politique nous a mandatés pour deux choses, précise Emmanuel Tjibaou, le chef de la délégation du FLNKS. Clarifier le postulat de départ à la négociation. Pour nous c'est l'accord plancher, l'Accord de Nouméa, c'est la base de la discussion. Si on s'inscrit dans cette perspective-là, c'est une perspective décoloniale, vers plus d'éléments de souveraineté, et la logique d'un accord de décolonisation. Le corollaire, c'est la relance économique. Un plan de relance a été engagé par le gouvernement précédent, le PS2R, validé par le Congrès de la Nouvelle-Calédonie. Une rencontre est prévue le 6 février avec les institutions, les parlementaires, les chambres consulaires et les associations de maires."
Plusieurs conditions préalables
Emmanuel Tjibaou se dit "novice" pour ce rendez-vous parisien. Il a cependant eu le temps de s’affirmer à l’Assemblée Nationale, et a rencontré le ministre des Outre-mer il y a quelques jours. Avec trois membres sur cinq, cette délégation affirme une prééminence de l’UC. Et la confirmation que la ligne dite dure - pour certains radicale-, du mouvement indépendantiste sera largement représentée, par Roch Wamytan et Mickaël Forrest.
Même s’il ne ferme pas la porte à un retour de l’UNI, Le FLNKS reste donc sur les fondamentaux de l’UC. Le Front de libération nationale kanak et socialiste honore le rendez-vous proposé par le Premier Ministre, François Bayrou, à ses conditions : des discussions bilatérales sur la base de l’accord de Nouméa. Il attend de l’État qu’il définisse une feuille de route sur cette base, celle de la souveraineté pleine et entière.
Après cette première phase, le FLNKS reviendra vers ses militants pour envisager de nouvelles discussions. En bilatérale ou avec les mouvements non indépendantistes ? On ne le sait pas encore. Mais deux conditions sont posées : que ces négociations aient lieu à Nouméa, et en présence du président du FLNKS Christian Tein, incarcéré à Mulhouse, en Alsace.