"Attente", "incertitude" ... Voilà les qualificatifs du moment pour le Conservatoire de musique et de danse de la Nouvelle-Calédonie. L'anxiété demeure de mise à quelques jours de la reprise : dans un contexte économique pour le moins morose, les subventions à la structure n'ont toujours pas été communiquées par ses partenaires, notamment les différentes collectivités.
La crise frappe tous les secteurs, et comme souvent en pareilles circonstances, l'art et la culture se retrouvent en première ligne. A ce stade, difficile d'élaborer des projets et une programmation complète sur l'année. Il faudra faire preuve d'adaptation, comme lors des émeutes, qui avaient contraint la direction à fermer l'établissement pendant deux mois avant d'aménager la deuxième partie de l'année avec les contraintes d'un contexte insurectionnel.
Des inscriptions en hausse
Embrumé, l'horizon laisse tout de même transparaître quelques éclaircies à l'image des demandes d'inscription, en hausse par rapport à l'année dernière. Elles sont 13% supérieures à celles enregistrées à la même période, en 2024. Le signe certainement de la reconnaissance du travail accompli, ou encore du besoin d'utiliser l'art pour se recentrer au lendemain d'une crise qui a profondément marqué les esprits.
Ce maigre lot de consolation ne règle pas grand chose pour autant. Comme pour d’autres structures dépendantes des financements publics, les prochaines semaines s'annoncent cruciales avec l'élaboration du budget 2025.
En attendant, deux dates sont mises en avant : le 3 mars pour le début des cours de musique, et le 24 février en ce qui concerne les leçons de danse. Annoncée l'année dernière, l'introduction du théâtre parmi les disciplines du conservatoire devrait quant à elle être renvoyée à une date ultérieure.