La semaine dernière, les îles Salomon organisaient leurs élections législatives, les premières depuis le retrait en 2013 de la force d’interposition déployée dix ans plus tôt. Placées sous haute surveillance, celles-ci se sont déroulées dans le calme.
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Mercredi 19 novembre, près de 290.000 électeurs des îles Salomon se sont rendus aux urnes dans le cadre de la tenue des élections législatives. Le taux de participation a été de 80% à 85% pour ces élections, dont le but était de renouveler les 50 sièges du Parlement et le gouvernement de l’archipel mélanésien.
L’exercice était rendu difficile du fait de l’éloignement de certaines îles. Dans plusieurs circonscriptions, le mauvais temps a ainsi retardé l’arrivée des urnes, qui étaient transportés par bateau.
Mais au-delà de la géographie difficile et des mauvaises conditions climatiques, c’est avant tout la question de la sécurité qui était au coeur des préoccupations à la veille des élections.
Placées sous haute surveillance, il s’agissait des premières élections législatives organisées depuis le retrait en 2013 de la RAMSI (Regional Assistance Mission to Solomon Islands), force d’interposition austro-zélandaise. La RAMSI avait été déployée en 2003 pour pallier au conflit ethnique, qui faisait des ravages sur le territoire depuis la fin des années 1990.
Au final, aucun incident notoire n’a été signalé pour ces élections, placées sous la surveillance renforcée des forces de police mais aussi d’observateurs du Commonwealth et de la RAMSI.
Les pronostics, qui avaient annoncé le chef du gouvernement, Gordon Darcy Lilo, comme potentiel vainqueurs, ont été déjoué par les électeurs.
Gordon Darcy Lilo, aux commandes depuis novembre 2011, ne fait pas partie des 33 députés réélus, sur un total de 50 postes. Après avoir perdu dans sa circonscription de Gizo (Nord de l’archipel), le premier Ministre ne pourra être reconduit à son poste.