Il fait la traversée Île des Pins-Nouméa en "godille"

Godilles
Pour remettre au goût du jour la godille, technique ancestrale de navigation, le Breton Jérôme Troyat a décidé de faire la traversée entre l'Île de Pins et Nouméa à bord de cette embarcation, dans la nuit de mercredi à jeudi. 
Pour celles et ceux qui n’en auraient jamais entendu parler, une godille est une petite embarcation de 4,20 mètres de long, propulsée par un seul aviron, situé à l’arrière de l’embarcation. 
 
Le terme "godille" se décline même, puisque l’emploi - très particulier - de cet aviron unique se nomme "godiller". 
 
Si la godille a pratiquement disparu de la circulation depuis près d’un demi-siècle - sauf dans certaines régions du monde comme la Bretagne, le Pérou ou la Chine - elle est aujourd’hui aussi considérée comme un sport. 
 
Au mois de septembre dernier, le championnat du monde de godille, qui fêtait sa quatrième édition, s’est ainsi tenu sur l'île de Groix. 
 
Pour redonner ses lettres de noblesse à cette pratique ancestrale de navigation, qui, au passage, nécessite un solide coup de poignet, le Breton Jérôme Troyat a décidé de tenter la traversée entre l’Île des Pins et Nouméa en godille, dans la nuit de mercredi à jeudi.
 
Pour ce retraité de 56 ans, qui en 2013 avait déjà rallié l’île Ouen depuis l’île aux Canards à la seule force de ses bras, la godille constitue un équipement de sécurité primordial en cas de panne moteur, et de panne de vent pour les voiliers.
 
"La SNSM, Société Nationale de sauvetage en mer, m’assiste et m’encourage, ainsi que l’Ecole des métiers de la mer à prouver qu’une godille devrait être, comme ce l’était auparavant, obligatoire sur toute embarcation", explique Jérôme Troyat. 
 
Ecoutez l’intégralité de l’entretien conduit par Jean-Paul Treuil pour NC1ère : 

ITW Jérôme Troyat 101214



Le navigateur devait quitter l'Île des Pins mercredi à 3h du matin pour Nouméa. Un parcours de 120 kilomètres et 40 heures de navigation. Le retour est prévu pour jeudi.