En Nouvelle-Calédonie, la politique s'invite à la fête du Nouvel An

Gouvernement de Nouvelle-Calédonie
L’élection du 14ème Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie se déroulera mercredi après-midi. Le scrutin est pour le moins incertain. 
La chute forcée du gouvernement Ligeard a indéniablement laissé des traces. Le mariage de raison entre non-indépendantistes a vécu et, comme souvent, le divorce entraîne son lot de complications, voire d’amertumes.

L’élection du Gouvernement devrait reproduire le scénario de juin dernier à l’identique, ou presque. Comme il y a six mois, cinq listes sont en lice. Le casting du précédent gouvernement sera reconduit avec toujours six membres non-indépendantistes et cinq indépendantistes. 
 
Chacun va voter pour sa paroisse, à l’exception notable de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF), qui, pour préserver totalement la majorité non-indépendantiste, a décidé de donner une voix au Front pour l’Unité (FPU). Gaël Yanno, le co-leader de l’UCF, assure cependant qu’il ne s’agit pas d’une tentative de rapprochement avec le FPU, mais bien d’une démarche de responsabilité.
 
L’étape suivante, l’élection du président du Gouvernement, est en revanche quant à elle loin d’être réglée. L’UCF ne présentera pas de candidat et appelle même à une candidature non-indépendantiste unique. Hypothèse peu probable à ce stade. 
 
Les rancœurs et les stratégies entremêlées devraient conduire Calédonie Ensemble et le FPU à solliciter la présidence : un duel inévitablement stérile entre Philippe Germain et Cynhtia Ligeard se profile donc. 
 
« Ils nous ont chassé de la présidence, on ne voit pas pourquoi on voterait pour eux », argumente le porte-parole du Rassemblement, Grégoire Bernut. 
 
Sachant que Calédonie Ensemble ne veut pas des voix indépendantistes et que le président doit être élu avec au moins six voix, tous les calculs conduisent au même « non-résultat ». Sauf rebondissement de dernière minute, le gouvernement n’aura pas de président demain.