Absence de président au gouvernement : quelles conséquences pour le quotidien des Calédoniens?

Siège du gouvernement de Nouvelle-Calédonie
Au-delà du bras de fer qui s’est engagé il y a deux mois maintenant entre Calédonie Ensemble et le Front Pour l’Unité Rassemblement-UMP, de nombreux dossiers sont condamnés à attendre le retour d’un gouvernement de plein exercice. 
Certains dossiers ont des conséquences immédiates et très pratiques sur le terrain. C’est par exemple le cas de la très attendue 4G.
Une 4G qui sera disponible sur une cinquantaine de sites à partir de lundi, mais avec un bémol de taille, puisque les nouvelles offres afférentes ne pourront pas être commercialisées par l’OPT, fautes de validation par le gouvernement. Ainsi, seuls les actuels abonnés de la 3G pourraient bénéficier du très haut débit dès la semaine prochaine.
 
En rade aussi, le transfert des alarmes tsunami des communes à la Nouvelle-Calédonie. Une opération nécessaire pour garantir l’entretien et l’efficacité du système. Mais les premiers textes engageant ce transfert ont été bloqués hier au gouvernement, ne relevant pas selon une majorité des membres d’un caractère d’urgence. 
 
Dans un tout autre domaine, la correction locale du bac aurait pu devenir réalité pour 2015. Ce sujet faisait le consensus l'année dernière, même si ce n'est plus le cas aujourd'hui... André-Jean Léopold, le membre du gouvernement en charge de l’enseignement dit avoir fait la demande au ministère de l’éducation nationale. Paris qui n’attendrait qu’une lettre signée de la présidence du gouvernement de Nouvelle-Calédonie pour préparer cette transition. 
 
Tous les secteurs sont touchés, l’économie bien sûr…Parmi les textes ajournés mardi, figurent plusieurs demandes d’exonération fiscale dans le domaine des énergies renouvelables, soit autant d’investissements décalés dans le temps. Plus technique, mais crucial pour l’industrie locale, le COMEX 2015, c’est-dire, le tableau qui défini les quotas et les taxes à l’importation, n’est pas applicable, une fois encore faute de signature.
 
Dernier exemple, celui des crèches asphyxiées, mais qui ne peuvent augmenter leur tarif sans l’accord du gouvernement, comme tous les produits et services réglementés. F