L’affaire qui vise le gérant de la société Manutrans, Louis Kotra Uregei, a été examinée ce vendredi par le tribunal correctionnel de Nouméa. Le jugement a été mis en délibéré au 27 mars prochain.
Louis Kotra Uregei, président du Parti Travailliste, ancien leader de l'USTKE (Union Syndicale des travailleurs Kanak et des Exploités),qui a longtemps milité pour le respect des droits des travailleurs, est aussi un patron.
C'est donc bien le dirigeant de l'entreprise d'acconage et de transports maritimes qui s'est expliqué ce vendredi devant le tribunal correctionnel de Nouméa.
Un mécanicien engagé en 2003 dans la société Manutrans, avait dénoncé le fait que les élections des délégués du personnel, qui devaient se tenir en octobre 2013, n’ont jamais eu lieu. Ce même employé a finalement été licencié...
Fin 2013, cet employé de Manutrans demande dans un courrier l’organisation d’élections de représentants du personnel. Deux semaines plus tard, il est convoqué pour un entretien préalable en vue de son éventuel licenciement.
Il est ensuite licencié verbalement, avant d’être privé d’accès à son lieu de travail, puis remplacé. C’est en résumé la version des faits du plaignant.
Depuis le tribunal du travail de Nouméa a reconnu que le salarié a été licencié sans autorisation de l’inspection du travail. Mais ce même organisme a pourtant bien validé le licenciement...
Cependant, pour le plaignant et son avocat, la procédure était illégale. Ils avaient donc demandé la citation à comparaître de Louis Kotra Uregei devant le tribunal correctionnel de Nouméa, pour entrave à la liberté du travail. Le code du travail de la Nouvelle-Calédonie stipule en effet que l’employeur doit organiser des élections à la suite d’une demande d’un salarié dans un délai d’un mois après réception de cette demande.
Reportée une première fois, l'affaire a donc finalement été examinée ce vendredi par le tribunal correctionnel de Nouméa.
Reportée une première fois, l'affaire a donc finalement été examinée ce vendredi par le tribunal correctionnel de Nouméa.
Le parquet a requis six mois de prison avec sursis et une amende.
L’avocat de la défense demande la relaxe. Le jugement a été mis en délibéré au 27 mars prochain...