Télé Nouméa, FR3, RFO, Télé Nouvelle-Calédonie, la chaîne née il y a 50 ans de la promesse électorale de Charles De Gaulle aux territoires d'Outremer est toujours présente auprès des Calédoniens. Son histoire est celle des Calédoniens, 50 ans d'histoire.
Télé Nouméa
Télé Nouméa naît de la volonté du Général de Gaulle d'installer la télévision, courant 1965, à Nouméa et à Tahiti. Son Premier ministre, Georges Pompidou avait annoncé la bonne nouvelle seize mois plus tôt dans une allocution. Cette volonté politique forte explique qu'il n'aura fallu que huit mois à l'O.R.T.F. pour construire le bâtiment destiné à abriter la station sur le Mont Coffyn au-dessus de Nouméa, faire venir, monter et installer les trois premiers pylônes du réseau, recruter les équipes puis installer et décorer le studio.
Le 19 octobre 1965 à 18h30, le Haut-commissaire de la République, Jean Risterucci, donne le coup d’envoi de la première émission diffusée sur le territoire qui est inaugurée par Alain Peyrefitte, ministre de l’Information. Son allocution est suivie de celle du Haut-commissaire, de l'émission enfantine Bonne nuit les petits, puis du premier journal télévisé de Télé Nouméa suivi d’un film de 1948, Ruy Blas, jusque vers 21 heures où la petite lucarne s’éteignit.
Pendant longtemps, les émissions n’ont en effet duré que deux heures et demie à trois heures par jour avec une priorité donnée à l’information locale qui occupait une bonne place dans les journaux télévisés, bien que des reportages de Métropole y soient aussi diffusés, parfois avec un peu de retard sur l'évènement relaté car envoyés de Paris par avion une fois par semaine. L’actualité concerne tout d'abord le Grand Nouméa et la Brousse, mais la nomination de Marie-Thérèse Guinchard comme rédactrice en chef en 1965 et la visite du Général de Gaulle en 1966 donnent un nouvel essor à ce rendez-vous. Les films étaient aussi livrés par avion et l'approximation de leur arrivage avait quelques fois de fâcheuses conséquences sur la programmation. Autour de ces programmes nouveaux apparaissent les premières speakerines comme Marie-Claire Rothut, Marie-Claude Stuart, Sonia Boyer (mariée Lagarde), aujourd’hui maire de Nouméa, ou encore Marie-France Cubadda, devenue ensuite journaliste de la chaîne.
Télé Nouméa rencontre un franc succès auprès des téléspectateurs à tel point que l’O.R.T.F. décide d'étendre la couverture de diffusion en dehors de Nouméa en installant un nouvel émetteur au mont Do entièrement acheminé par l’armée qui dut tracer une voie d'accès et monter le matériel à dos d’homme. Des réémetteurs sont ensuite installés en 1966 au Ouen-Toro et au Sémaphore puis vers le Nord, la côte Est et sur les hauteurs de la Grande Terre, afin de permettre à tous les Calédoniens de recevoir la télévision.
FR3
Suite à l'éclatement de l'O.R.T.F. le 31 décembre 1974, les stations régionales de télévision de l’Outre-mer français sont intégrées à la nouvelle société nationale de programme France Régions 3 (FR3), nouvelle chaîne française des régions, au sein de la délégation FR3 DOM-TOM. La chaîne devient FR3-Nouvelle-Calédonie le 6 janvier 1975 et, comme chaque station régionale métropolitaine, produit et diffuse un journal télévisé régional, mais a aussi pour charge d’assurer la continuité territoriale en matière d’audiovisuel en diffusant des émissions des chaînes de télévision métropolitaines et passe à la couleur. En 1978 la chaîne retransmet pour la première fois par satellite et en direct la Coupe du monde de football se déroulant en Argentine. La publicité à la télévision est autorisée en 1975.
En 1983, la chaîne prend le nom de RFO Nouvelle-Calédonie suite à la création de le société nationale de programmes RFO (Société de Radiodiffusion et de télévision Française pour l'Outre-mer) par transfert des activités de FR3 pour l’outre-mer. Ses missions restent inchangées mais il lui est également demandé de produire des programmes. Durant les quatorze ans qui vont suivre, RFO Nlle-Calédonie va progressivement se doter d’équipements techniques de qualité afin de produire et diffuser de plus en plus d’émissions régionales. Des antennes décentralisées sont créées à Koné et Lifou à cette fin.
Lorsqu'un second canal de télévision, RFO 2, est lancé en avril 1988, elle est renommée RFO 1.
Le 1er février 1999, RFO Nouvelle-Calédonie devient Télé Nouvelle-Calédonie (également désignée sour l'acronyme TNC), suite à la transformation de RFO en Réseau France Outre-mer.
Depuis le 9 juillet 2004, Télé Nouvelle Calédonie appartient à France Télévisions SA, société nationale unique au sein de laquelle est transférée RFO devenue filiale de la société unique France Télévisions SA.
La loi de réforme de l'audiovisuel n° 2004-669 du 9 juillet 2004 intègre la société de programme Réseau France Outre-mer au groupe audiovisuel public France Télévisions dont dépend depuis Télé Nouvelle-Calédonie. Son président, Rémy Pflimlin, annonce le changement de nom du Réseau France Outre-mer en Réseau Outre-Mer 1ère pour s'adapter au lancement de la TNT en Outre-Mer 1ère. Toutes les chaînes de télévisions du réseau changent de nom le 30 novembre 2010 lors du démarrage de la TNT et Télé Nouvelle-Calédonie devient ainsi Nouvelle-Calédonie 1ère. Le changement de nom fait référence à la place de leader de cette chaîne sur son territoire de diffusion en cohérence avec les autres antennes du groupe France Télévisions. Depuis 2013, la chaîne est communément appelé NC1ère qui devient le nom officiel de la chaîne calédonienne.
(source Wikipédia)