Le gouvernement australien a annoncé qu'il confiait au français Thales, géant de l'électronique et de la défense, la mise au point d'un système intégré de gestion du contrôle aérien civil et militaire, un contrat de plusieurs centaines de millions d'euros.
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Le système "OneSky" remplacera le contrôle aérien civil actuel de l'Australie, un programme qui date de la fin des années 1990 et qui avait déjà été élaboré par Thales, a dit le ministre de la Défense Kevin Andrews.
"Ce programme fera de l'Australie le premier pays au monde à commander un système de contrôle du trafic aérien intégré civil et militaire", a-t-il déclaré.
Ce programme permettra aux contrôleurs aériens de partager les données de vol et de parvenir "à des flux fluides" dans le trafic intérieur et international, a-t-il ajouté dans un communiqué.
"2014 a été une année fondamentale pour Thalès dans le domaine de la gestion du trafic aérien, et nous sommes ravis que 2015 commence avec le même niveau de réussite", s'est félicité le vice-président de Thalès en charge de la gestion du trafic aérien, Jean-Marc Alias, citant le contrat remporté auprès du ministère de la Défense britannique en octobre et le système LORADS III entré en fonction début 2014 à Singapour.
Le ministre australien des Infrastructures Warren Truss a expliqué pour sa part que ce système permettrait une réponse plus rapide en cas de problèmes similaires à celui de la disparition toujours mystérieuse du vol MH370 de la Malaysian Airlines en mars 2014. L'avion, qui effectuait la liaison Kuala Lumpur/Pékin avec 239 personnes à bord, a disparu sans laisser la moindre trace.
"Cette technologie nous permettra d'améliorer notre surveillance des vols", a dit M. Truss. "Nous serons au courant d'incidents comme celui du MH370 beaucoup plus rapidement".
Les autorités australiennes n'ont fourni aucune information sur le montant du contrat conclu avec le groupe français, qui verra le ministère australien de la Défense et l'Autorité de gestion de l'espace aérien travailler conjointement avec Thales. Le programme doit entrer progressivement en vigueur entre 2018 et 2021.
D'après le journal The Australian, les coûts de mise en oeuvre s'élèveraient à environ 600 millions de dollars australiens (416 millions d'euros).
Une source proche du dossier a évoqué auprès de l'AFP un montant de "plusieurs centaines de millions d'euros", sans confirmer le montant avancé par la presse australienne.
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AFP