Invité du journal télévisé de ce dimanche, le député Philippe Gomès a notamment vivement critiqué le changement de position de l'Etat concernant les conditions d'inscription sur la liste électorale spéciale de Nouvelle-Calédonie.
"C'est une rupture majeure" a déclaré Philippe Gomès (Calédonie Ensemble), en commentant le "revirement" de l'Etat qui a décidé de suivre la jurisprudence rendue par un arrêt de la cour de cassation en 2014 concernant la lecture de l'article 188 de la loi organique.
Cette position de l'Etat valide le fait que pour figurer aujourd'hui sur la liste électorale spéciale, il faut avoir été inscrit sur la liste générale de 1998. Selon Philippe Gomès, cette nouvelle directive est en totale opposition avec la déclaration de Jean-Marc Ayrault en février 2014 devant l'Assemblée nationale.
Philippe Gomès a insisté en expliquant que son parti mettrait tout en oeuvre pour "rétablir la justice électorale en Nouvelle-Calédonie". "15 ans après la signature de l'Accord de Nouméa, il est dommage que nous soyons encore dans des guerres de tranchées concernant le corps électoral" a lancé Philippe Gomès.
Concernant la crise du gouvernement, Philippe Gomès a de nouveau fait part de sa volonté de voir disparaître le scrutin proportionnel pour élire les membres des institutions calédoniennes. Selon lui, seul le scrutin majoritaire permettrait d'apporter une stabilité politique à la Nouvelle-Calédonie.