"L’Unité Calédonienne" permettra-t-elle de sortir le gouvernement de la crise?

Siège du gouvernement de Nouvelle-Calédonie
Deux semaines après avoir présenté leur stratégie de plateforme de gouvernement, les élus du groupe UC-FLNKS et Nationalistes, ont entamé une série de rencontres bilatérales avec les autres formations politiques. Que peut-on attendre de cette nouvelle démarche?
Un retour au dialogue peut-être?
 
Les premiers échanges ont surtout permis d’acter un accord de principe, une méthode, celle de travailler collectivement sur un programme de gouvernement minimal qui engage les cinq groupes du congrès pour les trois prochaines années. Des discussions qui se tiendraient sur la base des douze orientations mises sur la table par l’UC-FLNKS et Nationalistes. On peut citer pour exemple: "La considération renforcée de l’identité kanak dans les politiques publiques" ou encore "La réforme fiscale tendant vers plus de justice, de solidarité et d’efficacité économique"…

Mais l'élection d'un président est loin d'être acquise...
 
Certes, ces principes directeurs de l’action publique peuvent sans trop de difficultés être acceptés par les non-indépendantistes, mais ils ne suffiront pas à gommer toutes les divergences. Pour Rock Wamytan, le choix du président le mieux à même de mettre en œuvre ce programme de compromis interviendra naturellement dans un second temps, alors que Calédonie Ensemble refuse de faire de cette plateforme commune une négociation pour obtenir les voix indépendantistes pour la présidence.
En clair, pour le parti de Philippe Gomès, les deux discussions doivent être disjointes et Calédonie Ensemble continuera de revendiquer le fauteuil de président du gouvernement pour Philippe Germain, libre ensuite aux indépendantistes d’en décider autrement.
 
L’autre interrogation majeure porte justement sur la position de l’UNI-Palika, qui d’après nos informations n’a pas jugé nécessaire de répondre à l’invitation de son partenaire indépendantiste pour échanger sur ces douze propositions...