Des centaines de poissons morts ont été découverts à Yaté

Des centaines de poissons morts à l'embouchure de Waho (Yaté)
Alertée mercredi, la gendarmerie est intervenue rapidement. La Direction des Affaires Vétérinaires Alimentaires et Rurales s’est rendue sur place ce jeudi pour tenter de comprendre pourquoi des centaines de poissons ont été retrouvés morts sur la rive droite de la Yaté. 
C’est la population de la tribu de Waho qui a constaté les faits. Des centaines de poissons morts sur la rive droite de la Yaté. Des sardines essentiellement, mais aussi des murènes, des becs de canne et des picots, selon des habitants. La gendarmerie, immédiatement prévenue, a procédé aux premiers prélèvements qui ont été acheminés jusqu’au laboratoire de Port Laguerre, un laboratoire de la direction des affaires vétérinaires alimentaires et rurales, situé à Païta.
Il faudra attendre les résultats des analyses pour en savoir plus sur les causes exactes du décès des poissons.


Une pollution liée à l’activité de Vale NC semble improbable en raison de la zone géographique de l’incident. Le Comité Consultatif Coutumier et Environnemental penche plutôt pour la thèse d’un largage d’appâts par un bateau de pêche. « Les habitants qui résident au sud de la tribu d’Unia ont eux aussi constatés des poissons morts la semaine dernière, explique André Vama, membre du CCCE. Il révèle qu’un bateau de pêche a été vu la nuit, à proximité des tribus, ces derniers jours. « C’est un souci dont on a déjà parlé à la direction de l’environnement de la province Sud, il y a deux ou trois ans. Il s’agit de bateaux qui récupèrent des appâts pour aller pêcher en haute mer. Ces derniers temps, plusieurs tribus ont observé une diminution des sardines dans leurs coins. Nous pensons que cette diminution est liée à la pêche intensive en haute mer ».


Pour rappel, en juillet 2013, à la suite de fortes précipitations, des poulpes et des poissons avaient également été retrouvés morts à Port Boisé et dans la Baie Kwé. Une diminution de la concentration en sel de l’eau de mer à proximité des estuaires avait été constatée par l’observatoire de l’environnement. Pour André Vama, cette thèse est à exclure. « Il n’y a pas eu de fortes intempéries dans la région ces derniers temps ».