Listes électorales: l’union non-indépendantiste face à l’Etat

Les partisans du maintien de la Calédonie dans la France en sont convaincus.! Depuis l’alignement de l’Etat sur la jurisprudence de la cour de cassation en matière de radiation de la liste spéciale, les non-indépendantistes sont persuadés que l’Etat a désormais choisi son camp.
Pour les défenseurs du drapeau tricolore, l'Etat a clairement choisi son camp; celui des indépendantistes. Pour preuve, PAris propose dans ce projet de loi la modification de la composition des commissions électorales spéciales, alors même que deux d’entre eux – Le FPU et l’UCF -  s’y étaient opposés lors du comité des signataires. Mais aussi et peut-être surtout, l’Etat n’a retenu que deux critère pour l’inscription automatique sur la liste spéciale de sortie de l’Accord de Nouméa, avoir voté au référendum de 1998 et être de statut civil coutumier. L’Etat n’a donc pas retenu l’inscription d’office des natifs ayant des intérêts matériels et moraux en Calédonie, qui représenteraient pourtant près de 55 000 personnes. Gaël Yanno, au nom de l’UCF parle ni plus moins de rupture de confiance.
 

Gaël Yanno (UCF)

 
Le FPU lui refuse même dans ces conditions de participer aux réunions techniques sur l’Avenir Institutionnel. Le parti de Pierre Frogier dit faire de la question du corps électoral des provinciales mais aussi de sortie l’Accord sa toute première priorité.
Le FPU  se satisfait de pouvoir compter dans cette démarche sur un front non-indépendantiste uni. Et son porte-parole, Grégoire Bernut prévient, ce projet de loi recevra un avis négatif des élus locaux.
 

Grégoire Bernut (FPU)

Après deux séances en commission, le projet de loi organique sera examiné en séance publique du Congrès le 24 mars.