A l'appel de parents d'élèves des établissements scolaires de Païta, en Nouvelle-Calédonie, plus de 400 personnes ont participé ce mercredi à une "marche blanche" pour protester contre la violence et les tensions raciales entre jeunes de leur commune.
•
Suite aux violents altercations entre jeunes, qui avaient conduit à la fermeture des établissements de la Direction Diocésaine de l’Enseignement Catholique (DDEC) de Païta pendant deux jours la semaine dernière, les parents d’élèves de la commune avaient appelé toute la population calédonienne à les rejoindre pour participer à une « marche blanche », mercredi 1er avril.
La marche, qui a débuté mercredi à 13h à l’Arène du Sud, a rassemblé plus de 400 personnes.
Plus qu’une simple question de violence, c’est aussi le problème du racisme qu’ont souhaité dénoncer les participants avec des slogans comme « Non à la violence ! Je suis métissé, respecte-moi et je te respecterai ! ».
Les récents incidents aux abords de collèges de la ville se sont en effet produits sur fond de tensions raciales entre Wallisiens et Kanak, même si le sujet semble encore délicat à aborder pour certains.
Les participants ont cependant souhaité alerter sur ce problème, tout en appelant à la réconciliation. « Ne pas pointer du doigt tel ou tel ethnie, parce que la violence nous concerne tous, tous nous sommes appelés au destin commun » était un des messages véhiculés au cours de l’après-midi.
Des parents ont pris le micro pour interpeller la jeunesse mais aussi placer les parents devant leurs responsabilités.
Des questions ont été aussi soulevées. Certains se demandaient ainsi comment éduquer leurs enfants, alors que la fessée peut conduire les parents devant la justice.
Rassemblées devant la mairie, parents, enseignants coutumiers et élus ont aussi demandé plus de présence policière à Païta.