Inquiétude à KNS après les déclarations de son président

Après les déclarations du président de KNS, Peter Hancock, lundi dernier concernant les économies envisagées pour les mois à venir, les employés de l'usine du Nord de Nouvelle-Calédonie s'inquiètent pour leur avenir. 
En début de semaine, Peter Hancock, le président de KNS, annonçait vouloir « redimensionner » l’usine du Nord. 
 
« Tout le monde devra se serrer la ceinture », a-t-il déclaré lundi. 2015 semble s’annoncer sous des auspices peu favorables et plusieurs projets devraient être reportés, voire même tout simplement annulés. 
 
Les annonces faites par le président ne sont pas sans inquiéter les salariés, même si ceux-ci déclarent garder confiance. « On a un petit sentiment d’inquiétude », confie Stanley Doui, géologue. « Mais on reste confiant dans notre direction ».  
 
Face à la pression des actionnaires de Glencore-Xstrata, Peter Hancock doit prouver qu'elle va tout mettre en oeuvre pour faire des économies. 
 
D’après les salariés, l’activité n’est pas impactée au niveau de l’usine, mais ils sont conscients des efforts à fournir. « On arrête les heures supplémentaires, on évite de prendre nos voitures, on prend les navettes », explique Miranda Newland, employée à la mine.

Ecoutez la réaction de Miranda Newland au micro de Valérie Jauneau et David Sigal pour NC1ère : 

ITW KNS Miranda 020415

Du côté des syndicats, par contre, la confiance est plus mitigée et certains parlent de signes avant-coureurs annonçant des mesures plus strictes. 
 
« On voit plus de gens qui sont visés », explique Yann Vu Van Long, délégué syndical à SOENC Nickel. « Peut-être que KNS va dire que ce sont des sanctions disciplinaires, mais on voit plus de gens partir, au moins au niveau des cadres ». 

Ecoutez la réaction de Yann Vu Van Long au micro de Valérie Jauneau et David Sigal pour NC1ère : 

ITW Soenc 020415

 

L’USTKE, deuxième syndicat de l’usine, demande quant à lui que l’emploi local soit conservé en cas de chômage technique. 
 
« Si le four numéro deux nous lâche, c’est ce qui va arriver », commente Joseph Méréatu, délégué syndical à l’USTKE.