La pénurie de fruits et de légumes à Nouméa prend d’abord racine dans le Nord. L’incompréhension, désormais chronique, gagne les producteurs et grossistes des différentes communes de Nouvelle-Calédonie.
Ce qui est rare est cher. Dans le Nord, les magasins proposent des salades à 700 francs le kilo. Ces dernières sont revendues presque le double dans les étals de la capitale. En cause : la rareté des légumes dans les champs.
A Pouembout, la météo peu clémente de ces dernières semaines donne une vision pauvre des champs de légumes et entraîne aussi l’inquiétude chez les grossistes, qui sont dans l’obligation de faire travailler l’importation.
« Les premiers conteneurs qui nous ont permis d’importer des produits maraîchers d’utilisation courante ne sont arrivés que cette semaine sur la Nouvelle-Calédonie », confie Johann Birley, grossiste en fruits et légumes.
Quinze jours : c’est le temps qu’il a fallu à la commande pour arriver sur le territoire. En attendant la livraison, les frigos se sont retrouvés presque à vide et les prix ont flambé. Certains maraîchers parlent de « pénurie organisée » ; la faute selon Benoist Sauray, maraîcher à Pouembout, à une orientation politique « qui ne les aide pas à produire plus »
En Nouvelle-Calédonie, l’achat de légumes pèse déjà lourd dans le portefeuille des Calédoniens. Et il faudra continuer de mettre la main au porte-monnaie et attendre les prochains mois pour les futures récoltes maraîchères.
Retrouvez le reportage de Gilbert Assawa et de Jean-Noël Mero pour NC1ère :