Mercredi après-midi, le tribunal correctionnel de Nouméa a examiné une affaire de tentative d’évasion en comparution immédiate. L’affaire au scénario rocambolesque pose à nouveau la question des lacunes dans la surveillance au Camp Est.
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Félicien Vakié, âgé de 22 ans, purge une peine de cinq ans au Camp Est pour violences aggravées. Lundi, en pleine journée, le jeune homme est conduit par les gardiens à l’infirmerie.
Sur le chemin du retour, pour une raison encore indéterminée, les gardiens le laissent seul dans une cour. Félicien Vakié saisit alors immédiatement l’occasion pour se faire la belle.
Il escalade un grillage, monte sur un mur, puis sur le toit et file jusqu’à la fenêtre de sa cellule. Arrivé là, il demande à son codétenu de lui faire passer un drap, une couverture et des vêtements.
A la barre, le co-détenu indiquera avoir répéter plusieurs fois à Félicien « d’arrêter de déconner ». Pour autant, il s’exécute.
Une fois les affaires récupérées, Félicien refait le chemin en sens inverse, et passe dans le chemin de ronde extérieur, où il tente de fracturer un portail. C’est là qu’il est repéré par une surveillante qui quittait son service.
Cela faisait déjà une heure que les surveillants l’avaient laissé seul dans la cour. A la surveillante qui vient l’arrêter en lui demandant ce qu’il est en train de faire, il répond tranquillement : « Ben, j’essaie de m’évader ».
Jugé en comparution immédiate mercredi par le tribunal correctionnel de Nouméa, Félicien Vakié écope de cinq mois de prison supplémentaires, et son codétenu d’un mois, pour lui avoir fait passer les draps.
Si le récit peut faire sourire au premier abord, il pointe aussi les failles dans la surveillance des détenus du Camp Est. Le parquet a diligenté une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de cette tentative d’évasion. Dans le même temps, des moyens supplémentaires devraient être affectés à la surveillance du centre pénitentiaire.