Depuis lundi, et jusqu’à mercredi, entreprises, syndicats et associations professionnelles se retrouvent au Château Royal pour la première édition des Etats généraux de la sous-traitance de Vale Nouvelle-Calédonie. Pas moins de 150 entreprises participent à cette rencontre.
•
L’idée des premiers Etats généraux de la sous-traitance de Vale NC, qui se tiennent au Château Royal du 20 au 23 avril, est d’améliorer les performances de l’industriel, mais également de trouver des solutions pour réduire les coûts et atteindre les objectifs fixés de production.
A l’ouverture de ces premiers Etats Généraux, Antonin Beurrier, nommé président de Vale NC fin 2014, se veut rassurant. « On est dans une situation critique et décisive mais pas dans un état de crise », explique-t-il.
Si 2014 a été une année sombre, extrêmement difficile, le représentant de la multinationale calédonienne mise aujourd’hui aussi sur les partenaires : « L’objectif affiché, c’est d’ouvrir le débat avec l’ensemble des acteurs ».
Quatre ateliers ont été mis en place. Après la phase de chantier, Vale NC souhaite partager ses ambitions et sa vision pour les cinq prochaines années et l’ensemble des partenaires doit être mis à contribution. « Il faut que l’on travaille ensemble et revoir notre méthode de gestion », insiste le président de l’entreprise. « Comment on passe nos contrats ? Comment on valorise les performances ? ». En associant ces sous-traitants, l’industriel parie sur le dynamisme des chefs des entreprises.
« Avec Vale, nous souhaiterions participer à des projets durables », souligne Gianni Song, gérant de 2TCR. « On aimerait créer de l’activité sur place avec une véritable base vie. On souhaite que Vale nous aide à trouver en dehors du site un lieu pour créer des bureaux, des magasins et des ateliers ».
Tous les ans, Vale NC verse 28 milliards de francs CFP à la sous-traitance. « Ce chiffre correspond seulement aux services », rappelle Antonin Beurrier. « Cela représente 480 entreprises, et plus de deux milles emplois ».
Antonin Beurrier explique attendre énormément des autorités locales. « Ils peuvent nous aider à répondre à un certains nombres de questions, comme les infrastructures et le schéma des transports ».
Dans un contexte de montée en puissance de la production de nickel, à 60% de sa pleine capacité, l’entreprise souhaite aussi engager une réflexion sur ses performances. « L’objectif est de réduire les coûts de 10%, d’améliorer les performances en terme d’accident de travail à 20% et de maintenir le chiffre zéro, pour 0% d’accident environnementale », souligne Antonin Beurrier.
Mais le président insiste sur le fait que ces efforts doivent être partagés avec l’ensemble des intervenants. « Les efforts sont importants. Les acteurs en sont conscients », ajoute-t-il.
Du côté de l’entreprise CIPAC, spécialiste des matériaux de travaux publics, on partage la même analyse. « On a souffert d’un manque de communication de l’entreprise Vale », explique un représentant. « Cette rencontre a permis de comprendre les problèmes et les enjeux du groupe. On va s’efforcer de les aider à redresser la barre ».
Les premiers Etats généraux de la sous-traitance s’achèveront mercredi. Le président de Vale NC se donne un mois complet pour mettre en forme l’ensemble des souhaits et des analyses des acteurs économiques.