Les non-indépendantistes satisfaits de la proposition de l'Etat

Image de la manifestation du 24 avril 2015 à Nouméa
Les formations non-indépendantistes ont accueilli avec statisfaction la proposition du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, actuellement en déplacement en Nouvelle-Calédonie, d'organiser la tenue d'un 12ème Comité des signataires fin mai. 
Suite à la proposition du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, de réunir à Paris l’ensemble des signataires de l’Accord de Nouméa, les formations non-indépendantistes ont exprimé dans leur ensemble leur satisfaction. Toutes les formations politiques ont accepté de participer à ce douzième Comité des signataires qui doit se tenir fin mai, avant l’examen du texte de loi sur la modification de la loi organique par l’Assemblée nationale et le Sénat. 
 
Pour le député de Calédonie Ensemble, Philippe Gomès, « cette rencontre des formations politiques à Paris sous l’autorité du Premier ministre » est « une excellente chose ». 
 
Philippe Gomès est revenu sur les tensions au sein de la population calédonienne suite à l’examen début avril du projet de loi organique en Conseil des ministres, et qui ne prévoit pas l’inscription automatique des natifs calédoniens ne relevant pas du statut coutumier sur la liste électorale pour le référendum de sortie.  « Il y a eu une inquiétude forte au sein de la population parce qu’une discrimination de cette ampleur entre Calédoniens n’est pas acceptable lorsqu’on a un destin commun à construire ensemble ». 
 
« Nous considérons que c’est une excellente initiative vu le texte actuel qui ne prévoit pas l’inscription des natifs qui ne sont pas du statut coutumier », a-t-il poursuivi concernant la proposition d'un douzième Comité des signataires. « Il me semble indispensable qu’il y ait un nouvel accord avec les formations politiques ». 
 
Ecoutez les propos de Philippe Gomès au micro d’Isabelle Peltier pour NC1ère La Radio :

ITW Gomès 270415

 

Du côté du Front pour l’Unité (FPU), qui était à l’origine de la manifestation de vendredi dernier, aux côtés de l’Union pour la Calédonie dans la France (UCF), on se veut plus prudent quant à la proposition du président de l’Assemblée nationale, même si le parti l’a acceptée. 
 
« Sur le fond de la proposition, il est trop tôt pour s’en réjouir complètement », tempère Grégoire Bernut, le porte-parole du FPU. « Il ne faudrait pas que l’ordre du jour au Comité des signataires soit uniquement restreint à l’inscription des natifs sur les listes électorales pour le référendum ». 
 
Ecoutez les propos de Grégoire Bernut au micro d’Isabelle Peltier pour NC1ère La Radio :

ITW Bernut 270415

 

Pour la membre du gouvernement Sonia Backès (UCF), une inscription non automatique pour tous les natifs n’était pas envisageable. « C’était tellement inacceptable et c’est tellement inacceptable que les natifs ne soient pas inscrits automatiquement sur la liste référendaire que finalement, tout le monde s’est focalisé sur ce sujet-là », a-t-elle déclaré. 

Pour Sonia Backès, la délégation de l’Assemblée a été surprise du degré de mobilisation des Calédoniens demandant le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France. Pour elle, l’automaticité de l’inscription des natifs pour le corps électoral du référendum de sortie ne devrait pas poser problème. Par contre, elle estime qu'il en va autrement de l’interprétation de l’article 188. Cet article fait en effet peser la menace de milliers de radiations de la  liste électorale des provinciales, et l’UCF demande expressément à voir figurer l’article 188 au menu du Comité extraordinaire proposé par Claude Bartolone. 
 
La membre du gouvernement se dit prête à aller jusqu’à un changement de Constitution si nécessaire. « S’il faut modifier la Constitution pour faire respecter ce qui a été décidé en 2007, et bien nous demanderons la modification de la Constitution ». 
 
Ecoutez les propos de Sonia Backès au micro d’Isabelle Peltier pour NC1ère La Radio :

ITW Backès 270415