Samedi dernier, le crash d'un petit hélicoptère à Naïa, en Nouvelle-Calédonie, n'a heureusement fait aucun blessé sérieux. Pour les pilotes, la zone où ils avaient cherché à se poser était située hors agglomération. Mais qu'en pense la direction de l'aviation civile ?
Plus de peur que de mal samedi dernier lors du crash d'un ULM-Hélicoptère bi-place à Naïa, sur la commune de Païta. Après avoir mis le cap sur le lagon, en empruntant le chenal, une baisse anormale du moteur se déclenche. L’un des deux pilotes, Yannick Bourdeau, reprend les commandes et tente de rejoindre la zone de posée. Peu de temps après, l’hélicoptère plonge dans l’eau.
« Devant moi, il y avait une zone inconnue avec des bateaux et des maisons », explique Yannick Bourdeau, pilote. « Par réflexe, j’ai instinctivement fait un 180 degrés pour revenir sur la zone de posée ».
Les deux hommes s’en sortent miraculeusement, avec seulement quelques égratignures aux avant-bras. Mais les deux pilotes avaient-ils le droit de se poser sur ce terrain privé, situé dans un lotissement résidentiel ?
Selon la loi, fixant les conditions dans lesquelles les ULM peuvent atterrir et décoller, à l’intérieur des agglomérations, une autorisation du maire est nécessaire. Pour Yannick Bourdeau, la zone de posée ne se situait pas à l'intérieur d'une agglomération. « En dehors d’une agglomération, il suffit uniquement d’avoir l’accord du propriétaire », commente Yannick Bourdeau. « Que la zone de posée puisse être sécurisée pour ne pas que les gens viennent autour de l’appareil au moment du posée ou du décollage, et que les gendarmes puissent accéder sur la zone de posée relativement facilement ».
Retrouvez le reportage en images par Syvlie Hméun et Michel Bouilliez pour NC1ère :
La zone où les deux pilotes ont tenté de se poser samedi peut-elle donc être considérée comme étant située hors agglomération ? Sébastien Chêne, directeur de l'Aviation Civile en Nouvelle-Calédonie, ne semble pas de cet avis.
« Nous avons une agglomération autour de Nouméa qui grandit très vite », commente-t-il. « Il faut me démontrer qu’un endroit avec des maisons les unes à côté des autres n’est pas une agglomération. Je crois qu’il n’y a pas de débat sur le sujet, c’est évidemment une agglomération ».
Retrouvez les explications de Sébastien Chêne en images, par Syvlie Hméun et Michel Bouilliez pour NC1ère :