Avec ses photos culinaires, Pierre-Alain Pantz a tapé dans l’œil du jury du Gourmand World Cook Book Awards. "Saveurs sucrées" est né de la rencontre du photographe avec les professeurs et les élèves du lycée hôtelier Escoffier. Le livre concourt au prix de la meilleure photographie.
LIzzie Carboni (avec IP) •
250 pays représentés, 2000 livres en compétition et parmi eux, le livre du photographe Pierre-Alain Pantz. Le 9 juin prochain, en Chine, le concours international récompensera comme chaque année, les meilleurs livres de cuisine.
Très en vogue ces dernières années, la littérature culinaire a su trouver sa place dans la vie du photographe. Grand gourmand et cuisinier à ses heures perdues, il s’est lancé dans la réalisation de son deuxième livre, aux photos plus délicieuses les unes que les autres. Le premier répertoriait les délices de la mer. Cette fois-ci, le photographe a fait jouer son palais sucré et a créé « Saveurs Sucrées ».
« Je voulais mettre en valeur la vision de plusieurs cuisiniers et le proviseur du lycée souhaitait mettre en valeur le savoir-faire de l’école » explique Pierre Alain Pantz.
Pendant plusieurs jours, cinq cuisiniers ont rivalisé d’imagination et de délires gourmands pour imaginer les meilleurs et surtout les plus beaux desserts made in Nouvelle-Calédonie, pour le plus grand plaisir du photographe. Goyave, letchi ou encore corossol, aucun fruit du Caillou n’a été oublié dans la préparation des desserts.
« On aimerait souvent utiliser de bons ingrédients mais on ne sait pas trop comment. Le kouglof aux letchis par exemple est unique et on ne le retrouvera pas sur internet » rappelle le photographe, qui s’exprime plus comme un pâtissier que comme un photographe.
Opéra passion ou encore crème brûlée à la vanille de Lifou : l’ouvrage est une véritable source d’inspiration gourmande.
Un travail de fourmi
Si le travail du cuisinier est minutieux, celui du photographe l’est tout autant. En pâtisserie, on n’improvise que très rarement et dans l’univers de la photographie culinaire, c’est la même chose. Pour une photographie, Pierre-Alain Pantz a passé plusieurs heures à trouver l’angle, le détail et la lumière parfaite.
« J’ai beaucoup travaillé sur le reflet et l’éclairage. L’idée c’est de donner envie aux lecteurs de manger. Avant, on prenait un plat dans son ensemble. Maintenant on rentre carrément dans le plat », explique le photographe.
Pour la deuxième fois consécutive, Pierre-Alain Pantz est nominé dans ce concours international. Il sera en compétition avec six autres ouvrages : des livres de cuisine en provenance des Etats-Unis, d’Italie et aussi d’Irlande.
En attendant de savoir si ses photos au mille et une couleurs remporteront la première place du concours, le photographe expose au Centre Culturel Tjibaou à partir du 2 juin. Une exposition sur une fête coutumière traditionnelle à Tanna, au Vanuatu, qui fera une fois de plus, voyager son public.
Photographe aux multiples horizons
Arrivé sur le Caillou, alors qu’il n’avait que 9 ans, Pierre Alain Pantz a grandi parmi les Calédoniens. Son âme de rêveur et sa passion pour la photographie l’ont fait voyager pendant dix ans aux quatre coins du monde : Afrique, Amérique du Sud, Europe et prochainement, il l’espère, l’Asie.
« Ce qui me plaît dans la photographie, c’est qu’on peut tout faire. Je ne me spécialise pas forcément. La Nouvelle-Calédonie reste l’un des endroits les plus magnifiques pour la photographie » conclut-il.
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