François Garde: "le budget de la défense demande des moyens considérables"

Le président du tribunal administratif de Grenoble, écrivain, et ancien secrétaire général du gouvernement calédonien François Garde, a travaillé sur la compétence régalienne de la défense, dans le cadre des travaux du Haut-Commissariat sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.
"Nous ne sommes pas dans la préparation de scénarios", a expliqué l'ancien secrétaire général du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, François Garde. Pour "faire avancer le sujet", et donner aux Calédoniens une vision de l'avenir, "il faut voir ce qu'il y a dans les compétences régaliennes". C'est bien le but de la mission conduite par Alain Christnacht et Jean-François Merle sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie.

Une mission dans laquelle François Garde a été convié pour intervenir comme expert, sur la défense: une compétence qui pèse particulièrement lourd, avec un budget de 22 milliards, et 1800 hommes. Sans préparer de scénario, François Garde a tout de même émis des réserves et des hypothèses. L'ancien secrétaire général du gouvernement note, par exemple, que tous ses interlocuteurs calédoniens souhaitent "conserver le niveau de protection offert par les FANC".

Il met en exergue le fait que le Vanuatu n'ait pas d'armée, et souligne encore que la Calédonie pourrait transférer une partie de la compétence de la défense pour l'organisation d'un service militaire local; ou encore, signer des accords de défense avec la France. Bref, les experts de la mission sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie sont, pour François Garde, "des électrons libres", qui ne "portent pas la parole de l'Etat", mais "apportent des éléments, en toute transparence, sur lesquels les élus locaux se positionneront".

François Garde, invité de la rédaction du JT de dimanche soir, répondait aux questions d'Alexandre Rosada.