Banques: le conflit s'enlise MAJ

Les employés de banques mobilisés ont refusé mardi matin l'accord trouvé la veille entre leur intersyndicale, et la Fédération française des banques.
Nouveau rebondissement dans le conflit des banques: la majorité des salariés grévistes a refusé mardi matin l’accord trouvé la veille entre l'intersyndicale et la Fédération bancaire Française. Parallèlement, des divergences sont apparues au sein de l'intersyndicale.
Le conflit sur la revalorisation salariale des employés de banque va durer. Après avoir consulté sa base ce mardi matin place de la Victoire, l’intersyndicale a refusé l’ébauche d’accord trouvée lundi soir après 8 heures de négociations avec la FBF. Quant à la nouvelle proposition faite, toujours ce mardi matin, à la Direction du Travail et de l’Emploi, elle n’a pas fait consensus.

Impasse dans les négociations

L’accord trouvé hier prévoyait une augmentation de 1,1% du point bancaire au 1er juin 2015, suivie d’une deuxième augmentation de 0,2% en fin d’année. Les grévistes devaient par ailleurs prendre à leur charge l’intégralité des 5 jours de grève, sous la forme de congés ou de salaire retenus. Informée mardi matin, la base de l’intersyndicale a donc refusé la proposition. Et une nouvelle réunion s’est tenue dans la foulée à la DTE. L’intersyndicale est alors revenue sur ses demandes initiales. 1% au 1er janvier 2015, puis deux fois 0,5% cet hiver. Et la prise en charge, par la FBF, des jours de grève. Une proposition rejetée. 

Divergences au sein de l'intersyndicale

Conséquence, le conflit s’enlise. Il dure depuis maintenant plus d’une semaine et au sein même de l’intersyndicale, des divergences sont apparues. Dès lundi, certains semblaient plus enclins à maintenir une position ferme, alors que d’autres prenaient en considération les avancées. Ce mardi après-midi, les grévistes ont organisé des sit-in dans des agences de la BCI et de la BNP. Pas de blocage, mais une forte présence, suffisante pour dissuader les clients d’entrer dans les locaux. Une assemblée générale de l’intersyndicale a par ailleurs débuté en fin d'après-midi pour évoquer la suite à donner au conflit. 
 

Retour à la case départ 

Dans la matinée de mardi, l’intersyndicale est donc revenue à ses exigences initiales, avec un nouvel élément important : les syndicats ne veulent pas que les grévistes prennent en charge les jours de grève. La FBF de son côté est favorable à des retenues de salaires ou de congés échelonnées. 
Difficile donc de trouver un terrain d’entente. D’autant que la pression sera maintenue sur les directions des banques alors qu’une nouvelle convention collective doit être négociée en septembre prochain et qu’une suppression du point bancaire est envisagée. Les syndicats estiment qu’avec 9 milliards dégagés par les banques calédoniennes et redistribués aux actionnaires, il n’est plus question de tergiverser.