A tout juste 26 ans, Sarah Hauser a quitté le lagon de Nouvelle-Calédonie pour voguer vers de nouveaux horizons. Grande adepte de la planche à voile depuis son plus jeune âge, elle poursuit son rêve à Hawaï, où les vagues n’ont désormais plus de secrets pour elle.
•
Le teint hâlé et les cheveux blonds encore recouverts de sel, Sarah rentre tout juste d’une session sur l’eau. Son quotidien depuis plusieurs mois : dompter les vagues. La jeune femme s’est installée à Hawaï en octobre 2014, sur l’île de Maui, « l’endroit parfait pour faire carrière dans le surf, la planche à voile ou le stand-up paddle ». D’une île à l’autre, le dépaysement s’est fait en douceur pour la jeune femme.
C’est sous le nom de Sarah Delaunay que le Caillou connaît la jeune femme. Désormais mariée depuis un an, Sarah Hauser mène sa vie d’athlète et de femme à 100km/heure.
« Ce n’est pas comme dans le tennis où tu signes un gros contrat et avec un budget qui va te faire vivre. Dans le windsurf, tu peux espérer avoir du matériel, du soutien pour tes déplacements mais tu n’auras jamais de quoi vivre donc je suis obligée de bosser à côté » confie Sarah.
Apprendre à jongler entre toutes ces casquettes n’est pas chose facile. Les journées de Sarah sont très chargées : quatre heures d’entraînement sur l’eau, une heure et demie d’entraînement à la salle, quatre heures au travail et le reste de son temps pour gérer les sponsors.
« Dans ma famille, tout le monde fait de la planche »
« J’ai commencé le windsurf vers 13-14 ans en club, à l’ACPV, tous les mercredis après-midi. C’est mon père qui m’y a initié, il était à fond dans la planche. Dans ma famille, tout le monde en fait » raconte Sarah.
A 15 et 16 ans, Sarah s’envole en métropole deux années de suite pour les championnats de France et représente la Calédonie.
A 17 ans, elle passe son bac puis part faire ses études dans l'hexagone. En plus d’être une athlète à la vie rêvée, Sarah a une tête bien pleine. Son CV affiche une prépa Math-Sup & Math-Spé et trois ans d’école d’ingénieur en informatique et mathématiques appliquées à Grenoble. Une longue parenthèse où l’entraînement pour le windsurf n’était guère possible.
« Je n’avais pas navigué depuis cinq ans, j’étais un peu rouillée et je me disais que faire carrière dans le windsurf était un rêve d’enfant, qu’il fallait peut être que je me trouve un travail » se souvient Sarah.
les débuts de sarah hauser à hawai
Le choix d’une vie à 100 km/heure
Avec trois sponsors sur Hawaï, des conditions de navigations exceptionnelles et un cadre idyllique, Sarah mène la belle vie. Planche sous le bras, Sarah part surfer à pied, depuis sa maison en bord de mer. Sur les nombreux spots, le niveau est élevé : l’occasion pour la Calédonienne de se mesurer à des compétiteurs et des compétitrices de renom. En termes de vie et de carrière, Hawaï représente le choix le plus simple, le plus efficace et le plus adapté.
« C’est le bon compromis pour trouver des carrières originales qui autorisent ce genre de « lifestyle ». Les mentalités sont différentes ici ; en France, pour travailler, il faut être au bureau et je ne me vois pas cumuler ce type de boulot et une vie à 100km/h » explique-t-elle.
Hawaï lui a aussi permis de s’adonner à d’autres disciplines : le surf et le stand-up paddle, qu’elle pratique aussi en compétition. En 2014, elle a d’ailleurs remporté la première place au Koa Bowl Stand Up Paddle Surfing, une grande compétition sur l’île de Maui.
Dans son quotidien chargé, Sarah n’oublie pas son prochain objectif : l’Aloha Classic, en octobre, étape clé de la grande compétition mondiale de windsurf à Maui, sur le spot d’Ho’okipa. Et lorsque son emploi du temps sera plus tranquille, Sarah retournera quelque temps sur le Caillou, pour revoir sa famille et renouer avec ses premières amours : les eaux turquoises du récif calédonien.