La session d’assises a débuté ce lundi avec la traditionnelle révision de la liste des jurés. Jusqu’au 3 juillet, la cour jugera huit affaires, dont quatre crimes de sang et quatre viols.
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Première affaire jugée ces mardi et mercredi: le meurtre de Simone Wejine. Cette jeune femme de 28 ans est morte le 1er janvier 2014 des suites de ses blessures. Les faits s’étaient déroulés à Val-Suzon, sur la commune de Dumbéa. La victime avait été retrouvée près de son logement, gisant dans les brousses. Joseph Aramoto, son compagnon depuis 10 ans, est jugé pour l’avoir battue à mort au cours d’une dispute sur fond d’alcool. Il comparait détenu.
Tuée dans le dos d'une balle dans la tête
Autre affaire de meurtre jugée jeudi et vendredi, celle d’une jeune femme de 22 ans tuée d’un coup de fusil à la tribu de Ouaté à Pouembout, le 26 juin 2013. Son concubin, Anthony Win Nemou, a reconnu les faits lors de sa garde à vue. A la suite d’une dispute, il aurait saisi un fusil de chasse et tiré une balle dans la tête de la jeune femme qui prenait sa douche, alors qu’elle lui tournait le dos. L’accusé, qui n’était pas alcoolisé au moment des faits, devra expliquer les raisons de son geste.
Affaire de "La Mare au Diable": un lycéen de 18 ans
La dernière affaire marquante de la session sera jugée par la cour d’assises des mineurs puisque l’un des accusés n’était pas majeur au moment des faits. Sept accusés comparaissent pour violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Les faits remontent à la nuit du 7 au 8 avril 2012, à Numbo, aux abords de la discothèque "La Mare au Diable". Mehdi Porou, un lycéen de 18 ans, a été passé à tabac par les vigiles de l’établissement après plusieurs incidents et autres affrontements dans la soirée. Des coups de poings, mais aussi de pieds, parfois avec des planches de bois. Victime d’une plaie ouverte au crâne, d’une fracture à la mâchoire, d’un traumatisme crânien et de diverses autres blessures, le jeune homme décèdera à l’hôpital l’après-midi suivante. Les témoignages sont contradictoires sur le déroulement des faits ou l’identité de celui ou ceux qui ont porté les coups mortels. La cour d’assises devra tenter de déterminer les responsabilités de chacun dans ce dossier. Les sept accusés comparaissent libres.