Le MRC a été créé en 2011, et s'est intégré dans l'UCF en vue des élections de 2014. Identité de son parti, corps électoral, transferts de compétences... Le président du MRC Philippe Blaise, qui était l'invité de la rédaction, répondait dimanche soir aux questions de Charlotte Risch.
Au sujet de l'étiquette des "Républicains", Philippe Blaise explique qu'il est
"normal que la droite métropolitaine demande à la droite locale de se coordonner en vue des élections législatives et de la présidentielle de 2017"; mais précise que son mouvement le MRC, restera indépendant. Le président du MRC a tenu à
"saluer la sagesse des politiques indépendantistes et loyalistes qui ont compris à Paris, qu'il fallait trouver une méthode commune pour sortir de l'impasse des corps électoraux".
"Calédonie Ensemble n'est pas un parti majoritaire"
Pour lui, l'Etat
"socialiste", donne la préférence au camp indépendantiste, et
"au transfert à marche forcée des compétences régaliennes". Du côté de la politique locale, Philippe Blaise constate que c'est la
"guerilla entre loyalistes, avec Calédonie Ensemble à la manoeuvre". Calédonie Ensemble qui pour lui,
"n'est pas un parti majoritaire, c'est un mensonge: à la province Sud, ils n'ont que 16 élus sur 40". Ce que fait Philippe Gomès aujourd'hui avec le Palika, poursuit le président du MRC,
"est exactement ce qu'il a reproché au Rassemblement - qui en 2011 s'était rapproché de l'UC. Un rapprochement qui a valu un vote sanction au parti de Pierre Frogier aux législatives - dont a profité Philippe Gomès". Pour Philippe Blaise encore, la reconduction - ou non - de Gaël Yanno à la tête du Congrès donnera un signal d'apaisement, ou de crispation dans le camp loyaliste.
"La souveraineté ne se partage pas"
Le président du MRC affirme sinon que
"la souveraineté ne se partage pas, que l'autorité de l'Etat n'est pas à géométrie variable". Si l'UCF ne participe pas aux réunions plénières des ateliers du Haut-Commissariat sur le transfert des compétences, Philippe Blaise précise que le parti est présent aux réunions bilatérales, pour surveiller ce qui se dit, et se fait, et rencontrer les missionnaires. Enfin, il s'oppose à la prise de participation de 51% du territoire au sein de la SLN:
"la Calédonie envoie de mauvais signaux, avec l'annulation de l'attribution de permis de recherches sur Prony-Pernod, ou cette volonté de prise de participation dans la SLN, à un moment où les industriels se posent des questions, tant au sujet de l'usine du Nord, que du Sud...
Philippe Blaise, le président du MRC, est interviewé par Charlotte Risch.